Un virus rare capable de tuer un malade sur trois a atteint l’Europe

Un cas de virus hémorragique rare vient d’être détecté sur le sol européen. Une maladie sévère dont le taux de mortalité peut atteindre 40%.

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Jeudi dernier, l’Espagne a officiellement confirmé qu’un cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) avait été détecté sur son territoire. En effet, un homme d’âge moyen a été transporté à l’hôpital, dans la région de Castille-et-León. Il présentait des symptômes de la maladie et avait été piqué par une tique.

«Il reste dans un état stable, malgré la gravité clinique que cette pathologie implique», ont indiqué les autorités sanitaires locales.

Un virus transmis par les animaux

La fièvre hémorragique de Congo-Crimée est endémique au Moyen-Orient. En revanche, les cas sur le sol européen sont extrêmement rares. Cette maladie se traduit par des symptômes tels que de la fièvre, des douleurs musculaires, des céphalées, des étourdissements, une sensibilité à la lumière, des vomissements, un mal de gorge ou encore des yeux irrités et injectés de sang. À un stade plus avancé, elle peut entraîner des défaillances organiques et des hémorragies internes.

La transmission à l’humain de cette fièvre hémorragique se produit «soit par les piqûres de tiques, soit par contact avec du sang ou des tissus d’animaux infectés, pendant ou immédiatement après l’abattage», indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Outre les tiques, les hôtes de la FHCC comprennent un grand nombre d’animaux sauvages et domestiques, parmi lesquels bovins, moutons et chèvres (contaminés lorsqu’ils sont eux-mêmes piqués par des tiques infectées).

Une maladie mortelle

Le virus (Nairovirus) provoque la mort dans 10 à 40% des cas. Entre humains, la transmission de la maladie «peut survenir à la suite d’un contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de sujets infectés», selon l’OMS.

Pour l’heure, il n’existe pas de vaccin. Pris à temps, les symptômes de la maladie peuvent en revanche être traités via la prise d’un antiviral.