Un milliard d’enfants dans le monde menacés par le réchauffement climatique

Un milliard. C’est le nombre d’enfants dans le monde dont la santé est menacée par les effets du réchauffement climatique. Les impacts les plus importants sont la pollution, les pénuries d’eau et les canicules, estime un nouveau rapport de l’Unicef. C’est notre chiffre du jour.

par
ETX Studio
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Vagues de chaleur, inondations, cyclones, sécheresse, pénuries d’eau, pollution atmosphérique… Ces événements amplifiés par la crise climatique menacent presque tous les enfants du monde, estime le rapport de l’UNICEF publié ce vendredi 20 août, à l’occasion du troisième anniversaire de la grève scolaire pour le climat initiée par la militante Greta Thunberg en 2018 et suivie par des jeunes du monde entier.

Réalisée en collaboration avec le mouvement international «Fridays for Future», l’étude a établi le premier «indice des risques climatiques pour les enfants» (IRCE). Il révèle que sur les 2,2 milliards d’enfants que compte la Terre, 1 milliard vit dans 33 pays classés «à très haut risque».

Dans ces pays, les enfants sont confrontés simultanément à trois ou quatre des impacts climatiques. C’est notamment le cas en Inde, au Nigeria, aux Philippines, en République centrafricaine, au Tchad, et dans une grande partie de l’Afrique subsaharienne. L’ensemble de ces pays sont paradoxalement les moins émetteurs de CO2 sur la Terre, puisqu’ils ne totalisent que 9% des émissions, contre près de 70% pour les 10 plus gros émetteurs de la planète.

«Les changements climatiques sont profondément inéquitables. Les enfants ne sont pas à l’origine de la hausse globale des températures. Pourtant, ce sont eux qui paieront le plus lourd tribut, en particulier dans les pays les moins responsables», déplore Henrietta Fore, directrice générale de l’UNICEF.

920 millions d’enfants menacés par les pénuries d’eau

Les facteurs liés aux changements climatiques les plus susceptibles d’affecter les enfants sont la pollution atmosphérique (1 milliard d’enfants fortement exposés), les pénuries d’eau (920 millions) et les canicules (820 millions).

Au total, un enfant sur trois (soit 850 millions) vit dans des zones exposées à au moins quatre facteurs de stress climatique et 330 millions (1 sur 7) dans des régions où se cumulent au moins cinq facteurs majeurs. «Ce bilan ne concerne que les enfants touchés à ce jour, mais risque de s’aggraver à mesure que les effets du dérèglement climatique se feront plus pesants», prévient l’Unicef.

Pour mieux protéger les enfants et les générations à venir, l’entité des Nations Unies formule cinq recommandations majeures: accroître les investissements en faveur de l’adaptation aux changements climatiques, réduire les émissions de gaz à effet de serre, éduquer les enfants à l’écocitoyenneté, associer la jeunesse à l’ensemble des négociations sur le climat et œuvrer pour une «relance verte, bas carbone et inclusive».

«Nous devons regarder la situation en face, reconnaître, gérer les changements climatiques comme une véritable crise, et prendre de toute urgence les mesures qui s’imposent afin de léguer une planète habitable aux jeunes générations», renchérissent Greta Thunberg et plusieurs porte-parole de Fridays For Future, invités à s’exprimer en amont de la publication du rapport.