Un jour après avoir annoncé son premier cas de Covid, la Corée du Nord, où personne n’est vacciné, annonce 187.000 malades

Six personnes victimes de «fièvre» sont mortes en Corée du Nord, dont une testée positive au Covid-19, a annoncé vendredi le média d’État KCNA, au lendemain de la révélation du premier cas officiel de coronavirus dans le pays.

par
AFP
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«Une fièvre dont la cause n’a pu être identifiée s’est propagée de manière explosive dans tout le pays à partir de la fin avril», et «six personnes sont décédées (l’une d’entre elles a été testée positive au sous-variant BA.2 d’Omicron)», a détaillé l’agence de presse officielle KCNA.

Plus de 187.000 personnes ayant de la fièvre sont «isolées et soignées» a également indiqué KCNA.

Personne n’est vacciné

Depuis le début de la pandémie, initialement détectée en Chine fin 2019, le régime nord-coréen avait rejeté les offres de vaccination de la Chine, mais aussi de la Russie et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Début 2020, le pays avait choisi de refermer encore plus hermétiquement ses frontières et de renvoyer chez eux les ressortissants étrangers, y compris les diplomates.

Mais le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a ordonné des mesures de «confinement» à l’échelle nationale après que le pays a enregistré son premier cas officiel de contagion, ont rapporté jeudi les médias de son pays.

Dans ce contexte, la diplomatie chinoise a exprimé sa «compassion» face à la situation sanitaire chez son voisin, dont aucun des 25 millions d’habitants n’est vacciné.

«En tant que camarade, voisine et amie, la Chine est prête à apporter son entier soutien et son aide à la (Corée du Nord) dans son combat contre l’épidémie», a assuré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian.

La Chine face à un regain épidémique

Les deux pays sont étroitement liés depuis la Guerre de Corée (1950-53), durant laquelle Pékin a volé au secours des communistes coréens contre les États-Unis. Même si elle s’oppose au programme nucléaire nord-coréen, la Chine plaide pour un assouplissement des sanctions internationales contre Pyongyang.

Depuis le début de l’année, la province chinoise du Jilin (Nord-Est), frontalière de la Corée du Nord, est l’une des plus touchées par le regain épidémique qui frappe la Chine, notamment la préfecture autonome de Yanbian, toute proche de la limite entre les deux pays.

Pékin a placé une grande partie de la province en confinement aux termes de sa politique du zéro Covid, qui a entraîné également début avril la mise sous cloche de Shanghai (Est), la plus grande ville du pays.