Syndrome d’hubris: ce trouble dont serait atteint Poutine et qui pourrait expliquer son attitude récente

Qui est vraiment Vladimir Poutine? Et quel est l’état de sa santé mentale? Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, ces questions ne cessent d’alimenter le débat. Les rumeurs, parfois les plus folles, fusent. Certains médecins estiment que le dirigeant russe pourrait être atteint du syndrome d’hubris. Explications.

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Paranoïa, narcissisme, démesure, perte du sens des réalités, confiance en soi hypertrophiée… Voilà autant de phénomènes qui caractérisent le syndrome d’hubris, ce trouble dont souffrirait Poutine selon plusieurs experts.

Lié au pouvoir

À l’origine, l’hubris est une notion qui remonte à la Grèce antique. Elle qualifiait alors des comportements liés à la démesure. Aujourd’hui, ce que l’on nomme «syndrome d’hubris» concerne principalement les personnes qui se retrouvent en situation de pouvoir, qu’ils soient à la tête d’un état ou d’une entreprise, par exemple.

«Il s’agit d’un sentiment de toute-puissance caractérisé par une confiance en soi hypertrophiée et une inflation narcissique. C’est d’ailleurs cet excès de narcissisme qui empêche la personne atteinte par le syndrome d’hubris de se rendre compte de sa démesure», explique le neuropsychiatre Jacques Touchon dans les colonnes de Ouest-France. «La menace de ce syndrome, c’est que la personne qui en est atteinte ne supporte pas la critique ni même les avis différents.»

Selon ce spécialiste, ce terme est aujourd’hui employé «à tort et à travers», et notamment en politique, alors que ce syndrome est en réalité plutôt rare. Néanmoins, en ce qui concerne le président russe, le neuropsychiatre est catégorique: «Vladimir Poutine est l’exemple même du syndrome d’hubris», tranche-t-il. «Il multiplie les images de lui glorieuses, viriles à l’extrême, jusqu’à en être ridicule. Les représentations qu’il fait de lui-même montrent une explosion narcissique, il a une obsession de sa propre image.»

« Il faut l’arrêter de toute urgence»

Mais ce n’est pas tout. En observant son comportement ces dernières semaines, tout laisse à croire à ce diagnostic. « Il est incapable d’envisager d’autres positions que celles qu’il conçoit», développe Jacques Touchon. «Forcément, la guerre en Ukraine en est le meilleur exemple. Il croit que l’Otan l’agresse, alors que c’est lui qui voulait envahir l’Ukraine, et cela quelle que soit la situation pour le peuple ukrainien et même pour son propre peuple…»

Et de conclure: «Avec cet exemple, on voit clairement que si l’on ne freine pas une personne qui est atteinte par le syndrome d’hubris, comme c’est le cas de Vladimir Poutine, cela entraîne des catastrophes.» Une analyse qui n’a rien de rassurant, alors que rien ne semble arrêter le président russe dans ses ambitions belliqueuses.