Son patron la faisait travailler pour 1,6€ de l’heure et dormir à la cave

Durant plus de trois ans, Julie Miles a vécu un véritable calvaire. À 69 ans, elle travaillait 60 heures par semaine dans un hôtel, soumise à un patron tyrannique et pour un salaire misérable.

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C’est en 2014 que Mme Miles a commencé à travailler pour Mr Hesp, le gérant du Great Western Hotel à Abergavenny, au Pays de Galles. Dans cet hôtel à 75€ la nuit, elle travaillait 60 heures par semaine: s’occuper du linge, nettoyer les chambres, les pièces communes… En bref, s’occuper de tout l’hôtel. Pour tout cela, elle était payée 1,6€ de l’heure (1,4£).

Son salaire était si bas car son employeur en retenait une partie pour son logement. En effet, n’ayant pas de domicile, elle vivait à l’hôtel. Or, le patron la faisait dormir dans la buanderie au sous-sol… avec une chaise pour seul équipement.

Sur les trois ans et cinq mois qu’elle a presté au Great Western Hotel, Mme Miles n’a pas été autorisée à prendre un seul jour de repos.

Son patron, Mr Hesp, exigeait également qu’elle réponde à chacun de ses appels, 24 heures sur 24.

En plus de ces mauvais traitements, le gérant a également harcelé sexuellement son employée à trois reprises.

Indemnisée après avoir porté plainte

Après avoir démissionné, Mme Miles a porté son affaire devant le tribunal de Cardiff. Celui-ci a tranché en sa faveur. «La relation qui existait entre Mme Miles et son employeur était une relation de maître et de serviteur», a souligné la juge du travail Laura Jane Howden-Evans.

Le tribunal a conclu que M. Hesp avait exploité la vulnérabilité et les difficultés financières de son employée. «Elle se sentait piégée, dans une situation inextricable car elle n’avait personne auprès de qui se plaindre. Et elle pensait que si elle se plaignait auprès de son patron, elle serait évincée de l’hôtel et n’aurait plus nulle part où vivre», ajoute le tribunal dans son jugement.

M. Hesp a été contraint à l’indemniser à hauteur de 64.000€.