Paul, qui a arrêté de boire un an après avoir testé «Dry January», témoigne: «Comme une grosse augmentation salariale»

Le 31 décembre, Paul a fêté ses un an sans alcool. Un anniversaire qu’il arrosera comme les événements de l’année 2021, à la limonade. Témoignage.

par
ETX Daily Up
Temps de lecture 3 min.

f «Je ne me souviens plus du goût de la bière». (sourire) Le 31 décembre 2020 un peu avant minuit, Paul lève son dernier verre de champagne. Le jeune diplômé d’informatique a décidé de suivre «sérieusement» le «dry january». Son objectif: passer le premier mois de l’année sans boire une goutte d’alcool. «Au début, c’était facile, se souvient le Parisien, les bars étaient fermés et les couvre-feux limitaient les sorties. Remplacer une bière par une limonade pour les apéros-zoom ce n’était pas si compliqué. Puis, tout le monde en riait».

«C’était comme si j’avais eu une grosse augmentation salariale»

Le 1er février, Paul décide de prolonger son expérience au-delà du mois de janvier. «Pendant la soirée que l’on avait organisée pour fêter mon ’retour à la bière’, je n’ai pas eu envie de boire, explique-t-il, les premières semaines n’ayant pas été si difficiles» admet Paul qui note toutefois des difficultés à s’endormir et un stress inhabituel. «Vu la période, je n’étais pas sûr que ce soit lié uniquement au sevrage, je mettais ces symptômes sur la pandémie, le manque de vie sociale, la fatigue. Si je l’avais fait hors période de crise sanitaire, pas sûr que j’aurais tenu».

Petit à petit, Paul repère les effets positifs «avant j’avais régulièrement mal à l’estomac. Au fur et à mesure, les crises ont diminué avant de disparaître». Et il souligne maintenant une amélioration de son état de forme et de santé. «J’ai même maigri» sourit-il, «je n’étais pas complexé par mon poids, mais perdre un peu de ventre ça ne fait jamais de mal».

Autre aspect positif: «J’économise une bonne centaine d’euros par mois. C’est comme si j’avais eu une grosse augmentation salariale». À l’arrivée du printemps, ces économies l’ont d’ailleurs motivé pour tenir. «Je me suis dit que j’avais fait le plus dur. Entre-temps, je me suis projeté pour faire un grand voyage à la fin de l’année et je n’avais pas encore la moitié de mon budget».

Et la suite?

Des occasions de rechutes, Paul en a vécu «à la pelle». Chaque événement important, le jeune homme l’accompagnait d’une bouteille. «Au bout de quelques mois, j’ai appris à ’oublier cette pulsion’ de commander une bière. Parfois, c’est frustrant, mais à la fin de la semaine, je pourrai l’affirmer: j’ai passé un an sans alcool». Pour l’avenir, Paul hésite encore à ne plus retoucher une goutte d’alcool. «Me dire que je ne boirais plus jamais d’alcool de ma vie me ferait peur. Je préfère ne pas me projeter et me laisser la possibilité de boire un verre pour une grande occasion» conclut-il.