Parti rejoindre le front ukrainien, cet étudiant passera ses examens à distance au milieu du conflit

À 19 ans, Nikolai Nizalov a quitté le campus de Cambridge, où il étudie les sciences naturelles, pour défendre son pays natal, l’Ukraine, contre l’invasion de Poutine.

par
Rédaction en ligne
Temps de lecture 2 min.

«J’ai des amis en première ligne et je n’aurais pas pu les regarder dans les yeux si je n’avais pas aidé», explique Nikolai au DailyMail. Le jeune homme de 19 ans est né et a grandi en Ukraine, avant que sa famille ne s’installe au Royaume-Uni en 2013.

Quand, le 24 février, il a vu les troupes russes envahir son pays, ça a été un déchirement. «C’est difficile de décrire ce que j’ai ressenti… Je continuais à me dire que ça n’allait pas empirer, mais ça a empiré», raconte-t-il. «Évidemment, mes parents ne voulaient pas que je parte. Mais ils ont compris pourquoi moi je le voulais. Et je ne leur ai pas vraiment laissé le choix!»

En mars, Nikolai a donc rejoint une unité de volontaires spécialisée dans l’aide médicale d’urgence. «On achemine de l’aide humanitaire d’urgence, telle que des médicaments, du sang de donneur ou d’autres produits essentiels, dans des endroits où les couloirs humanitaires n’ont pas pu être établis», explique-t-il sur Instagram. Son unité délivre le matériel par drones dans des endroits difficiles d’accès, notamment dans les villes qui subissent les frappes et bombardements russes. Cette semaine, ils seront dans la région de Kiev. Même s’il n’a aucune formation militaire, Nikolai se retrouve avec un fusil dans les mains, pour assurer sa propre protection.

Examens à distance

Entre ses différentes missions sur la ligne de front, Nikolai tente d’avancer dans ses études. «J’ai emmené mes cours avec moi. J’essaie de suivre dès que j’ai un peu de temps libre». Même si les examens commencent dans à peine un mois, l’étudiant est bien déterminé à rester en Ukraine «jusqu’à ce que l’on gagne».

«Je passerai mes examens à distance», précise-t-il, ajoutant qu’il essayera de trouver «un endroit sûr». Et il peut compter sur le soutien de l’équipe académique de Cambridge, qui s’est montrée très compréhensive. «Même si je n’obtiens pas une très bonne note cette année, je peux demander une autorisation spéciale pour être admis dans l’année suivante», note Nikolai.