«L’Europe est notre partenaire naturel», assure Biden

Dans la foulée d’un «sommet UE-Canada», la présidente de la Commission européenne et le président du Conseil européen se sont entretenus mardi sur le temps de midi avec le président américain Joe Biden, lors d’un bref «sommet UE-USA» avant que le nouveau locataire de la Maison Blanche ne quitte Bruxelles.

par
AFP
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Peu après midi, le président Biden a été reçu au bâtiment Europa par Ursula von der Leyen et Charles Michel. Une plénière a suivi avec un groupe plus large, dont le Haut représentant Josep Borrell et les commissaires Margrethe Vestager et Valdis Dombrovskis côté européen, tandis que Joe Biden était entre autres flanqué de son secrétaire d’Etat Antony Blinken.

«J’ai dit aussi bien en privé que publiquement que l’Amérique est de retour. C’est pour cela que nous sommes ici aujourd’hui, présents en force», a lancé Joe Biden à l’entame de la réunion en plénière. «L’Europe est notre partenaire naturel car nous sommes engagés sur les mêmes normes démocratiques et institutions, qui sont de plus en plus attaquées».

Quelques petites heures plus tard, avant 15h00, c’est Ursula von der Leyen et Charles Michel, sans le président américain, qui se sont adressés à la presse européenne, tandis que le commissaire au Commerce Valdis Dombrovskis et la représentante américaine au Commerce Katherine Tai tenaient eux aussi un point presse, sur l’accord UE-US qui suspend pour 5 ans les droits de douane additionnels imposés de part et d’autre dans le conflit sur les aides publiques aux avionneurs Boeing et Airbus.

C’est en effet la grande nouvelle annoncée en marge du sommet: les surtaxes, sur des échanges atteignant 11,5 milliards de dollars, restent suspendues, et les deux parties se sont entendues sur un «cadre coopératif pour les gros aéronefs civils», mettant un terme au plus vieux conflit ouvert à l’OMC (près de 17 ans). Les intentions de l’UE et des Etats-Unis sont désormais d’assurer la transparence des subventions de recherche et développement de part et d’autre, d’éviter tout avantage financier qui nuirait aux producteurs de l’autre partie, et même de collaborer contre les pratiques contraires aux règles du marché qui seraient constatées ailleurs, si elles menacent l’industrie aéronautique européenne ou américaine. Ces intentions doivent désormais être opérationnalisées, entre autres via un groupe de travail spécifique qui rassemblera les représentants respectifs en charge du commerce.

«Le commerce et les investissements bilatéraux entre Union Européenne et Etats-Unis sont sans égal», a pointé la présidente de la Commission après la rencontre avec Joe Biden. «Pour préserver cela, nous devons nous devons adapter à un environnement global de plus en plus compétitif et diversifié. Nous avons donc décidé d’établir un Conseil UE-US du commerce et des technologies», a expliqué l’Allemande face à la presse. Celuiu-ci permettra entre autres d’aborder certaines questions urgentes comme «celle des semi-conducteurs», un domaine dominé par l’Asie et dans lequel l’Europe veut absolument se renforcer.