Les «tifosi» célèbrent le sacre de l’Italie

La victoire de l’Italie à la finale du championnat européen de football contre l’Angleterre, battue aux tirs au but (3-2), dimanche soir est abondamment célébrée dans les principales villes du pays tard dans la soirée.

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Belga / AFP
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La joie du président de la République italienne, présent dans le stade de Wembley, a été immortalisée dans une vidéo capturant le sourire et l’applaudissement de Sergio Mattarella une fois la séance des tirs au but scellée. Il faisait partie des 10.000 supporters italiens, présents dans le stade anglais parmi les 65.000 spectateurs attendus.

Mais la joie des «tifosi» s’est largement exprimée dans les rues du pays, à Rome, Milan, Naples ou Bologne, après la victoire de leur équipe nationale, sacrée championne d’Europe pour la deuxième fois de son histoire.

Des vidéos publiées sur le site du quotidien La Repubblica font état de rassemblements sur la piazza del Popolo (place du peuple) dans la capitale Rome où un feu d’artifice a été tiré. Dans les artères principales, les supporters, bon nombre portant le maillot bleu azure, hissaient aussi des drapeaux italiens. Des milliers d’entre eux ont quitté les fan-zones installées près du Colisée ou de la Piazza del Popolo pour converger sur la Piazza Venezia, au pied du monument au roi Victor-Emmanuel II, père de l’Italie unifiée. Les Italiens ont aussi célébré par un concert de klaxons et de cornes de brume, dans un nuage de fumigènes.

Des scènes de liesse similaires étaient en cours à Naples, où des fumigènes ont été tirés et les drapeaux hissés. Les «tifosi» célébraient sur la Piazza del Duomo (place du Dôme) à Milan, les fans n’hésitant pas à sauter par-dessus les barrières pour se réunir sur les marches du monument équestre représentant le roi Victor-Emmanuel II. Des foules encore étaient réunies sur la Piazza Maggiore à Bologne.

Rares étaient ceux qui, dans la foule, portaient des masques, dont le port n’est plus obligatoire en plein air depuis la fin juin. Sur le papier, les rassemblements étaient interdits. Difficile, en réalité, d’empêcher les jeunes et moins jeunes de se retrouver enfin après des mois de confinement où ils ont été privés de vie sociale. Car au-delà de la performance sportive, l’Italie veut croire que le sacre de la Nazionale permettra de refermer définitivement le funeste chapitre de la pandémie de Covid-19 qui y a fait plus de 128.000 morts.

Le Corriere della Sera, le plus grand tirage d’Italie, écrivait dimanche: «Après la plus grande tragédie italienne de l’après-guerre, les Italiens ont retrouvé le sourire».

En Suisse, pays voisin doté d’une communauté italophone, les «tifosi» ont aussi envahi les villes du pays, rapporte l’agence de presse ATS. À Lausanne et Genève par exemple, ils ont été des milliers à sortir dans la rue en chantant et klaxonnant à tout rompre. Les fans sont aussi descendus dans la rue à Zurich.

Le Premier ministre italien Mario Draghi rencontrera les joueurs de l’équipe nationale de football. Dans une déclaration gouvernementale, il est indiqué que le premier ministre souhaite remercier l’équipe, le coach Roberto Mancini et son staff. L’équipe a fait preuve «d’un jeu extraordinaire et d’un esprit d’équipe spécial». L’équipe doit retourner en Italie, depuis l’Angleterre en cours de nuit.