Les Polonais font briller des lumières vertes pour venir en aide aux migrants (vidéo)

Une lumière verte comme une lueur d’espoir. Des Polonais allument ces lumières vertes à leur fenêtre pour signaler aux migrants qu’ils peuvent venir trouver un soutien et de l’aide d’urgence chez eux.

par
Rédaction en ligne
Temps de lecture 2 min.

Des centaines de migrants se retrouvent dans des situations tragiques, coincés à la frontière entre la Pologne et le Bélarus. Face à cette crise humanitaire, les habitants polonais de la région se mobilisent.

Depuis quelques jours, les Polonais allument une lumière verte chez eux. Un signe qui indique aux migrants qu’ils peuvent frapper à leur porte pour y trouver de l’aide: un abri pour la nuit, un repas chaud, des vêtements, des vivres ou encore la possibilité de recharger son téléphone.

«Nous devons rester humains»

Cette initiative a été lancée par l’avocat polonais Kamil Syller, un habitant de la région. «Les autorités polonaises, en promulguant des régulations draconiennes et en légalisant les expulsions, seront responsables de la mort des réfugiés», a-t-il déclaré à la presse locale. «Nous autres qui habitons dans la zone frontalière, sommes témoins des drames et des souffrances humaines. Nous ne devons pas être dans le calcul, nous devons rester humains.»

Pour informer les migrants sur la signification de cette lumière verte, plusieurs messages ont été diffusés sur les réseaux sociaux.

L’arrivée de l’hiver fait craindre le pire aux ONG, qui n’ont toujours pas accès à la zone. Les organisations internationales attendent un feu vert pour pouvoir intervenir dans la région.

Les migrants ont tout abandonné dans leur pays, dépensant des milliers de dollars pour se rendre en Bélarus avec des visas touristiques, déterminés à atteindre l’UE. Selon les médias polonais, au moins 11 migrants sont morts depuis le début de la crise, cet été.

L’Union européenne accuse le dirigeant bélarusse Alexandre Loukachenko de tenter délibérément d’inonder l’Union de migrants en représailles aux sanctions prises à l’encontre du pays et au refus de l’UE de reconnaître sa légitimité après une élection présidentielle contestée l’année dernière.