Les personnes qui ont beaucoup de partenaires sexuels sont particulièrement vulnérables à la variole du singe, selon un médecin allemand

Onze nouveaux cas de variole du singe ont été recensés au Royaume-Uni. L’Allemagne a confirmé vendredi son premier cas.

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DPA/BELGA/AFP
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Après le Royaume-Uni, qui a recensé 11 nouveaux cas (portant le total à 20), plusieurs pays de l’Union européenne – dont la Belgique – et d’Amérique du Nord, l’Allemagne a confirmé vendredi un premier cas de variole du singe. Le patient concerné présentait des éruptions cutanées typiques de cette maladie, généralement bénigne, originaire d’Afrique, a précisé l’Institut de microbiologie de Munich.

«Le virus n’est pas trop contagieux»

«C’était juste une question de temps» avant que le virus ne survienne également en Allemagne, a relativisé le ministre de la Santé Karl Lauterbach. «Les informations dont nous disposons indiquent que le virus n’est pas trop contagieux et que le foyer peut être contenu.» Mais il faut agir rapidement. «Nous continuerons d’analyser ce virus pour déterminer s’il s’agit d’un variant plus contagieux.»

L’attention internationale accrue envers la variole du singe, une maladie rare, a permis de diagnostiquer de nouveaux cas dans un nombre croissant de pays. Il reste à déterminer dans quelle mesure l’agent pathogène s’est déjà propagé au niveau international.

Les personnes ayant de multiples partenaires sexuels particulièrement vulnérables

Le virus peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes. «Cela rend les personnes qui ont de multiples partenaires sexuels particulièrement vulnérables», selon le médecin allemand Norbert Brockmeyer, spécialiste des maladies sexuellement transmissibles. Une contamination est également possible au contact de l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain).

Pour le docteur Norbert Brockmeyer, il n’y a cependant pas lieu de paniquer. «La variole du singe peut être bien contrôlée.»

Onze nouveaux cas au Royaume-Uni

L’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a pour sa part confirmé 11 nouveaux cas de variole du singe au Royaume-Uni, a tweeté vendredi le ministre britannique de la Santé, Sajid Javid. Il a précisé en avoir informé ses homologues du G7.

Au Royaume-Uni, à l’exception du premier cas – la personne infectée avait récemment voyagé au Nigeria, en Afrique de l’Ouest où cette maladie virale est endémique–, les malades ont été contaminés dans le pays.

«La plupart des cas sont légers et je peux confirmer que nous avons mis à disposition un plus grand nombre de doses de vaccins efficaces contre la variole du singe», a-t-il ajouté.

Aucun traitement disponible

Les symptômes de la variole du singe, semblables à ceux de la grippe, s’accompagnent d’une éruption cutanée sur le visage et d’autres parties du corps. Depuis le 14 mai, plusieurs infections ont été détectées au Royaume-Uni, en Espagne, au Portugal, en Italie, en Suède, en Belgique, au Canada et aux États-Unis.

Il n’existe pas de traitement pour la variole du singe.