Les Français ne décolèrent pas (images)

Les Français ne décolèrent pas, après l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution par la Première ministre Elisabeth Borne pour faire adopter sans vote le projet de réforme des retraites par l’Assemblée nationale.

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Belga avec Rédaction en ligne
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Selon des sources parlementaires, deux motions de censure devraient être examinées à l’Assemblée nationale aujourd’hui à partir de 16h, sous réserve de leur validation juste avant la séance.

Une majorité absolue nécessaire

Pour faire tomber le gouvernement, une motion de censure doit recueillir une majorité absolue à l’Assemblée, soit en l’occurrence 287 voix. Cela nécessiterait notamment qu’une trentaine de députés de droite, Les Républicains, sur 61 votent la motion introduite par le groupe Liot, groupe parlementaire «Libres, Indépendants, Outre-mer et Territoires», constitué de 20 députés.

Rappelons que, pour répondre à une dégradation financière des caisses de retraite et au vieillissement de la population, le gouvernement français a choisi de relever l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

Il convient également de souligner que la France est cependant l’un des pays européens où l’âge légal de départ à la retraite est le plus bas, même si les systèmes de retraite en Europe ne sont pas complètement comparables.

Colère de la population

Cette mesure du recul de l’âge légal de départ à la retraite cristallise la colère des citoyens français. Les enquêtes d’opinion montrent que les Français y sont majoritairement hostiles, même si le nombre de manifestants dans les rues et de grévistes stagne ou reflue au fil du temps.

Ce week-end, plusieurs quartiers de la capitale ont été le théâtre de heurts avec la police. Rien que samedi soir, un total de 169 personnes, dont 122 à Paris, ont été interpellées en France lors des manifestations émaillées de tensions. L’intersyndicale appelle à une grande journée de mobilisation ce jeudi 23 mars dans toute la France.