Frappé par la sécheresse, un lac révèle un squelette: «on s’attend à découvrir d’autres restes humains»

La sécheresse historique qui sévit dans l’Ouest américain réserve son lot de surprises: un squelette remontant aux années 1980 a été trouvé dans un fut métallique sur la rive asséchée d’un lac artificiel proche de Las Vegas, et d’autres découvertes macabres pourraient suivre, prévient la police.

par
AFP
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C’est dans le Lac Mead, plus grand réservoir d’eau des États-Unis, dont le niveau a considérablement diminué sous l’effet d’une sécheresse chronique, que le corps a été trouvé dimanche par des plaisanciers, dans un bidon rouillé prisonnier de la boue.

En se fondant sur des effets personnels trouvés dans le fut avec le corps, la police de Las Vegas estime qu’il s’agit d’une personne tuée dans les années 1980.

Ni les causes de la mort, ni la nature des objets n’ont été dévoilées par les enquêteurs, qui doivent encore identifier la victime.

«Cela se présente comme un cas très difficile», a déclaré au site d’informations 8newsnow.com le lieutenant Ray Spencer, de la police de Las Vegas. «Je dirais qu’il y a de très grandes chances que nous découvrions de nouveaux restes humains au fur et à mesure que le niveau de l’eau baissera», a-t-il averti.

Chute spectaculaire du niveau d’eau

L’ouest des États-Unis est en proie depuis plusieurs années à une sécheresse historique qui menace l’approvisionnement en eau d’une grande partie de la population et a fait chuter de manière spectaculaire le niveau des lacs et cours d’eau.

Alimenté par le fleuve Colorado, le lac Mead, gigantesque réservoir accolé au barrage Hoover Dam, a ainsi atteint son niveau le plus bas depuis 1937.

Selon une étude publiée en 2020 par l’agence géologique américaine (USGS), le débit du Colorado a baissé en moyenne de 20% depuis un siècle, et au moins la moitié de cette baisse peut être attribuée à l’élévation des températures dans la zone.

En raison des gaz à effet de serre générés par les activités humaines, principalement par les énergies fossiles, la planète a déjà gagné environ 1,1ºC depuis l’ère pré-industrielle. La plus grande partie de ce réchauffement s’est produite ces 50 dernières années.