En phase terminale, elle récolte 4,7 millions € pour la recherche contre le cancer

Deborah, une Britannique présentatrice d’un podcast dédié au cancer a récolté en quatre jours plus de 4 millions de livres (4,7 millions d'euros) pour la recherche, après avoir révélé être en soins palliatifs. Son combat a déclenché une vague de réactions émues. Jusqu’à la Couronne, qui lui a décerné le titre honorifique de Dame.

par
AFP
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Deborah James, 40 ans, connue comme «Bowel Babe» sur Instagram, y avait dit au revoir lundi à ses 600 000 abonnés auxquels elle racontait depuis des mois son combat quotidien contre le cancer colorectal.

«C’est le message que je ne voulais jamais écrire. Nous avons tout essayé mais mon corps ne joue tout simplement pas le jeu», avait-elle écrit, soulignant ne pas savoir combien de jours il lui restait à vivre et appelant à continuer les dons pour la recherche. Elle s’était fixé de récolter 250 000 livres, mais en avait déjà récolté seize fois plus vendredi.

« Une source de force et d’inspiration »

Son message a suscité une vague de réactions émues sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes saluant la «force» et la «générosité» de cette mère de deux enfants de 14 et 12 ans.

«Deborah est une source d’inspiration et son honnêteté, sa chaleur et son courage sont une source de force pour de nombreuses personnes», a salué sur Twitter, le Premier ministre, Boris Johnson. Le prince William et son épouse Kate Middleton ont aussi réagi sur les réseaux sociaux, la décrivant comme une «personne spéciale».

Elle a reçu jeudi le titre honorifique de Dame, décerné après approbation de la reine Elizabeth, pour son « infatigable campagne » contre la maladie.

Mourir auprès des siens

Depuis son diagnostic en 2016, Deborah James, ancienne directrice adjointe d’école, s’est notamment fait connaître en coprésentant le podcast de la BBC «You, Me And The Big C», émission très populaire au Royaume-Uni consacrée au cancer. Elle a également écrit un livre sur sa maladie.

Elle a indiqué à ses abonnés qu’elle avait quitté l’hôpital pour mourir aux côtés de sa famille, chez ses parents à Woking, au sud-ouest de Londres. «Ça fait un an que je n’ai pas bu d’alcool, mais les médecins m’ont dit: «Deborah, tu es en train de mourir, bois ce que tu veux», a-t-elle raconté dans une interview publiée jeudi par le quotidien The Times. «Donc je me suis servi un verre de champagne».