Douleurs, nausée, vomissements interminables…: un étrange syndrome touche les fumeurs de cannabis

Aux États-Unis, les cas de syndrome cannabinoïde se multiplient ces dernières années, rapporte une nouvelle étude. De plus en plus de fumeurs de cannabis, les jeunes en particulier, font état de nausées, douleurs intestinales et vomissements intempestifs.

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Douleurs intestinales, nausée, vomissements incontrôlables… C’est le nouveau syndrome qui se répand chez les fumeurs de cannabis réguliers: le syndrome d’hyperémèse cannabique (SHC), ou syndrome cannabinoïde. Une nouvelle étude, publiée ce vendredi, fait état de ce phénomène qui touche de plus en plus de consommateurs de marijuana, en particuliers les moins de 25 ans.

Les malades «se tordent de douleur, se tiennent le ventre, se plaignent de très fortes douleurs abdominales et de nausées», explique à CNN le Dr Sam Wang, spécialiste en médecine d’urgence pédiatrique et toxicologue à l’Hôpital pour enfants du Colorado. «Ils vomissent puis continuent de vomir tout ce qu’ils ont dans l’estomac, ce qui peut durer des heures.»

Pour se soulager, les malades ont tendance à prendre des douches chaudes. Un remède qui est souvent insuffisant, conduisant les patients à se rendre à l’hôpital. Là-bas, ils reçoivent des antinauséens mais seul le sevrage semble pour l’heure être efficace contre ces symptômes.

Des pistes d’explication

D’après les auteurs de l’étude, la légalisation du cannabis dans certains états aurait accentué le phénomène. Dans le Colorado notamment, les cas de syndrome cannabinoïde ont augmenté de 29% depuis la légalisation.

Le docteur Wang voit également une autre explication au développement de ce syndrome: l’augmentation du taux de THC [la molécule active du cannabis]. «Dans les années 90, la moyenne était d’environ 4% ou 5%. Aujourd’hui, dans le Colorado, elle oscille entre 15 et 20%», illustre le spécialiste.

Cette pathologie récente (elle a été décrite pour la première fois en 2004) demeure donc relativement incomprise des scientifiques. Il faudra donc de nouvelles recherches pour en percer les mystères et éventuellement y apporter un traitement adapté.