Deux jours avant l’apparition des premiers symptômes, les personnes contaminées par le variant Delta propagent déjà le virus

Une nouvelle étude de l’université de Hong Kong publiée dans la revue Nature le 19 août montre la plupart des contaminations au variant Delta ont lieu avant l’apparition des symptômes.

par
Rédaction en ligne
Temps de lecture 2 min.

Deux jours avant l’apparition des symptômes, les personnes contaminées par le variant Delta transmettent déjà le virus. C’est ce que révèle une étude de l’université de Hong Kong publiée dans la revue Nature le 19 août dernier et relayée par nos confrères de Sudinfo. Les chercheurs ont analysé les données de tests de 101 personnes infectées par le variant Delta entre mai et juin dans la province de Guandong en Chine.

Le virus se propage avant l’apparition des symptômes

En moyenne, les symptômes des patients arrivent 5,8 jours après l’infection au variant Delta et 1,8 jour après avoir été testés positif. Ce qui veut dire que pendant deux jours, ils peuvent déjà transmettre le virus à d’autres personnes sans eux-mêmes développer de symptômes.

Cette durée est plus longue que celle enregistrée avec les formes précédentes du virus. Selon une étude antérieure publiée dans Nature, avant l’apparition du variant Delta, les personnes contaminées prenaient 5,5 jours à être testées positives après l’infection. Les symptômes arrivaient quant à eux 6,3 jours après l’infection. Ce qui laissait un délai de moins d’un jour pendant lequel les personnes étaient positives sans développer de symptômes.

«Le virus apparaît plus vite et en plus grande quantité»

L’étude récente montre également que par rapport aux formes antérieures, les personnes infectées par le variant Delta transportent une concentration plus haute de particules virales. «Le virus apparaît plus vite et en plus grande quantité», explique Benjamin Cowling, co-auteur de l’étude.

En conséquence, 74% des infections au variant Delta ont eu lieu pendant la phase présymptomatique. Cette proportion est plus élevée que pour les variants précédents. Ce taux élevé «contribue à expliquer comment ce variant a pu dépasser d’autres variants pour devenir la souche dominante dans le monde», explique Barnaby Young, un clinicien spécialisé dans les maladies infectieuses au Centre national des maladies infectieuses de Singapour.