Crise politique en RDC: l'ONU et l'opposition congolaise discutent sur le sort du Président Kabila
Tenue en marge de l'Assemblée générale, la réunion au siège de l'ONU se tient sans le président congolais qui inaugure un «forum pour la paix» au Kasaï. Les deux leaders de l'opposition Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi se trouvent à New York «pour des rencontres informelles», a indiqué l'entourage du premier. La réunion onusienne doit se tenir à huis-clos, «afin d'ouvrir la voie à des élections crédibles», a indiqué à l'AFP un responsable de l'ONU sous couvert d'anonymat.
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L'initiative entend favoriser «une meilleure coordination des efforts internationaux, régionaux et sous-régionaux» pour «la mise en oeuvre de l'accord du 31 décembre 2016», ajoute la source onusienne. L'ONU et sa mission en RDC (la Monusco) misent sur une application «complète et de bonne foi» de cet accord, pour éviter de nouvelles violences liées au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le second mandat de cinq ans a pris fin le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter.
La gravité de la crise congolaise
Plusieurs éléments aggravent la crise politique en RDC, pivot instable de l'Afrique centrale aux neuf frontières, 2,3 millions de km2, quelque 70 millions d'habitants, avec 3,8 millions de déplacés internes et 500.000 réfugiés du Rwanda, du Burundi, du Soudan du Sud, et de Centrafrique.
AFP PHOTO / Alexis HUGUET
A la crise politique, s'ajoute une forte inflation causée par la dépréciation du franc congolais par rapport au dollar, dans ce pays parmi les plus pauvres du monde.
AFP PHOTO / JOHN WESSELS
Des observateurs redoutent une reprise de la violence voire «l'implosion» de la RDC, où des groupes armés sont encore actifs dans l'est frontalier du Sud-Soudan, de l'Ouganda, du Rwanda et du Burundi.