Comment ces méduses pourraient nous donner la clé de l’immortalité?

Être biologiquement immortel: c’est une qualité rare parmi les espèces vivantes, et l’un des plus vieux fantasmes de l’humanité. En décortiquant l’ADN d’une espèce spécifique de méduse, les scientifiques ont fait un premier pas pour en percer les mystères. Ces méduses détiendraient-elles les secrets de l’immortalité?

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C’est une méduse qui fascine les scientifiques depuis des décennies. Turritopsis dohrnii, surnommée la «méduse immortelle», est connue pour inverser son horloge biologique: une fois arrivée à l’âge adulte et à maturité sexuelle, elle est capable d’inverser son cycle de vieillissement pour redevenir un polype [«bébé méduse» fixée sur les coraux]. Autrement dit, elle est en mesure d’échapper à la mort, et ce indéfiniment!

Pour comprendre cette spécificité rare, des chercheurs espagnols ont séquencé son génome et l’ont comparé à celui d’autres espèces de méduses. Ainsi, ils ont pu identifier les gènes responsables de ce petit miracle.

Un «bouclier anti-vieillissement»

Les scientifiques ont fait état de leur découverte dans une étude publiée le 29 août dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

En réalité, les «méduses immortelles» possèdent des gènes réparateurs en double exemplaire. Ce sont ces gènes qui lui permettent d’inverser le processus de vieillissement cellulaire, de répliquer et de réparer son ADN. Cela lui constitue un «bouclier anti-âge» naturel.

Que signifie cette découverte pour l’être humain? Malheureusement (ou peut-être bien heureusement!), ce n’est pas demain que nous serons rendus immortels. En revanche, cela pourrait aider les scientifiques à mieux cerner le processus de vieillissement et les pathologies qui en découlent, comme le cancer ou Alzheimer.