Ces volontaires qui risquent leur vie pour sauver des animaux en Ukraine

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine, des volontaires risquent leurs vies pour évacuer les animaux de ce pays déchiré par la guerre. C’est notamment le cas de Patrick Westrup, un Danois de 31 ans. Jusqu’à présent, il a pu mettre en sécurité plus de 550 animaux de compagnie.

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Début mars, quelques jours après le début de la guerre déclenchée par Poutine en Ukraine, Patrick a mis sur pied Animal Rescue Ukraine, une association fondée avec un ami, Joel Brejner, 39 ans, qui assure la logistique depuis le Danemark.

Depuis lors, Patrick fait des allers-retours entre la Pologne et l’Ukraine plusieurs fois par semaine. À l’aller, il achemine de la nourriture pour les animaux piégés en zones de conflit. Au retour, il emmène avec lui des animaux de compagnie pour les sortir des zones de guerre.

C’est dans un camp de Medyka, à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine, que Patrick dépose les animaux ukrainiens. En deux mois, il a pu évacuer plus de 550 chiens et chats. Après des examens médicaux, ceux-ci sont envoyés dans une ferme à l’ouest de la Pologne, où ils attendent une nouvelle famille.

«Pour le moment, c’est difficile de les amener en Pologne. Le gouvernement polonais a fait passer une loi qui fait que seuls les Ukrainiens peuvent faire entrer des animaux dans le pays. Ils doivent être entièrement vaccinés, passer un test de dépistage et puis être mis en quarantaine», explique Patrick, dans un reportage SWNS. «Lors de nos deux dernières tentatives, on a pu faire sortir des animaux mais certains ont été renvoyés à Lviv. C’était déchirant».

«C’est essentiel que l’on vienne jusqu’à eux»

L’autre pan de sa mission consiste à apporter de la nourriture pour chats, chiens ou chevaux aux Ukrainiens restés au pays. Ce sont tantôt des particuliers, tantôt des refuges (déjà surchargés) qui contactent l’association via les réseaux sociaux ou par téléphone. «Ils manquent vraiment de nourriture et c’est difficile pour eux d’en obtenir. Ou même d’avoir de l’argent pour en acheter, ou simplement de trouver un magasin qui en propose encore», poursuit Patrick. «Pour eux, c’est essentiel que quelqu’un vienne leur en apporter. Beaucoup sont déjà en train de rationner le peu qu’ils ont.»

Si ces voyages en zone de conflit ne sont pas sans danger, Patrick reste serein. «Là, je vais assez près de Kharkiv. C’est un mauvais secteur. Je sais qu’une fois que j’approcherai du front, il y aura de nombreux check-point. Et je sais que s’il y a le moindre danger dans la zone, ils me renverront. Je fais confiance aux soldats ukrainiens pour me garder en sécurité.»

Bien qu’Animal Rescue Ukraine se focalise principalement sur l’évacuation des animaux, elle assure également des opérations humanitaires, notamment pour évacuer des Ukrainiens qui nécessitent des soins médicaux. Depuis sa création, la petite association a évacué plus de 3 000 personnes.