Ces agences de rencontre prises d’assaut par des hommes qui rêvent d’«héberger une jolie Ukrainienne»

Depuis le premier jour de la guerre en Ukraine, un phénomène surprenant prend de l’ampleur en France: les agences matrimoniales croulent sous les appels d’hommes européens qui espèrent pouvoir héberger des réfugiées ukrainiennes. Si certains rêvent avant tout de rencontrer l’amour, d’autres, mal intentionnés, arrivent avec des propositions carrément déplacées.

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Depuis le début du conflit en Ukraine, des millions d’Ukrainiens ont fui le pays, principalement des femmes et enfants. Et cet afflux a eu une conséquence pour le moins inattendue: de nombreuses agences matrimoniales, en particulier celles spécialisées dans les rencontres avec des femmes russes ou ukrainiennes, sont tout simplement submergées d’appels.

Un phénomène mis en lumière par BFMTV. «On a reçu une avalanche d’appels», témoigne pour la chaîne Kateryna Baratova, directrice d’une agence spécialisée dans les femmes de l’est. Si certains hommes arrivent respectueux et avec de bonnes intentions, ce n’est pas le cas de tout le monde.

«Quand c’est humanitaire, on ne choisit pas sur photo»

«Malheureusement 90% de ces appels ne sont pas sérieux. C’est-à-dire que ce sont des hommes qui espèrent sur un malentendu avoir la chance d’héberger une très belle ‘créature ukrainienne’ en détresse. Ils font semblant qu’ils veulent héberger une pauvre réfugiée ukrainienne». Mais il ne s’agit bien souvent pas d’une démarche humanitaire, souligne la directrice. «Ce n’est pas indécent, c’est juste déplacé.»

«Je répète aux hommes qui se rapprochent de l’agence que quand on est dans une démarche humanitaire, on ne choisit pas sur photo», poursuit Kateryna Baratova. D’après elle, les appels viennent des quatre coins de l’Europe, et sont de tous profils.

La directrice souligne également que son agence tente de répondre aux besoins humanitaires des Ukrainien.nes qui la contactent: «J’ai beaucoup de demandes de personnes âgées, de famille, de femmes mariées, ou de couples ukrainiens. On essaye de trouver des hébergements pour eux. Évidemment là, personne n’est obligé de s’inscrire ou de payer», précise-t-elle.