Après l’Ukraine, Poutine va-t-il s’attaquer à la Moldavie?

Les regards sont actuellement tournés vers la Moldavie, et plus précisément vers la Transnistrie. Ces derniers jours, cette région pro-russe est au centre des tensions.

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Vous n’avez peut-être jamais entendu parler de la Transnistrie. De même que vous ne connaissiez peut-être pas Marioupol et Kharkiv avant le début du conflit en Ukraine. Et pourtant, on risque d’entendre beaucoup parler de cette région de la Moldavie dans les prochains jours. Car concrètement, cette ancienne république soviétique (2,6 millions d’habitants) aujourd’hui neutre, de la taille de la Belgique, pourrait être la prochaine cible de Poutine, peut-on lire sur Sudinfo.

Une région soutenue par Moscou

La Transnistrie (parfois écrit «Transdniestrie») est cette région «collée» à l’Ukraine, qui est au cœur des tensions actuellement. Pour planter le décor, il s’agit d’un «État indépendant autoproclamé», et ce depuis la dislocation de l’URSS en 1991.

La Moldavie et la plupart des pays de l’ONU ne reconnaissent pas cette indépendance de la Transnistrie, région pro-russe et donc soutenue par Moscou, qui lui fournit gratuitement du gaz, selon Le Monde. «Au moins 1.500 militaires russes sont déployés en Transnistrie depuis 1992, dans le cadre de ce que Moscou appelle une «mission de maintien de la paix», et la Russie a une base militaire à Tiraspol», détaille également le quotidien français.

Pour prendre une comparaison, la Transnistrie, c’est un peu comme la bande de Gaza en Israël… en dix fois plus long. C’est dire le côté «explosif» de la chose!

Des troupes russes s’y déploient

Et de fait: une série d’explosions se sont produites lundi et mardi dans cette région, où des troupes russes sont déployées. Deux détonations ont endommagé une tour radio et un bâtiment officiel a été la cible d’une attaque au lance-roquettes dans la capitale séparatiste, Tiraspol. Les autorités de la république séparatiste ont annoncé mercredi qu’un village frontalier de l’Ukraine hébergeant un important dépôt de munitions de l’armée russe avait été la cible de tirs après avoir été survolé par des drones.

Clairement, on craint un débordement en Moldavie du conflit qui ravage l’Ukraine voisine. Kiev a ainsi accusé mardi Moscou de chercher à «déstabiliser» la Transniestrie. D’autant qu’un général russe a affirmé que l’offensive du Kremlin en Ukraine visait à établir un couloir vers cette région séparatiste.