500 soldats russes empoisonnés avec de la tarte et de l’alcool: deux morts et 28 blessés graves

Des habitants d’Izioum, ville de l’est de l’Ukraine située non loin de Kharkiv, ont empoisonné de nombreux soldats russes.

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Deux soldats russes ont été tués et 28 autres sont gravement malades après avoir reçu en «cadeaux» de la population ukrainienne des tartes et de l’alcool empoisonnés, rapporte The Independent. Au total, 500 personnes sont actuellement malades à cause de ces aliments empoisonnés. «Les Ukrainiens résistent aux occupants par tous les moyens disponibles. Selon les informations disponibles, les habitants du district d’Izioum ont ‘gâté’ les Russes de la 3e division de fusiliers à moteur de la Fédération de Russie avec des tartes empoisonnées», a confirmé le ministère de la Défense ukrainien sur Facebook.

Toujours selon le ministère, la Russie ne considérerait pas ces pertes comme des pertes «liées aux combats».

De nouveaux décès

Huit personnes ont par ailleurs été tuées et 34 blessées dans des bombardements des forces russes dimanche sur les villes d’Otchakiv et de Mykolaïv, dans le sud de l’Ukraine, a indiqué lundi le Parquet ukrainien. «Du fait des bombardements de l’ennemi, sept habitants de la ville d’Otchakiv ont été tués et 20 autres blessés. Dans la ville de Mykolaïv, une personne a été tuée et 14 autres blessées, dont un enfant», a indiqué le parquet dans un communiqué.

Selon le parquet, les tirs des forces russes ont endommagé des habitations et des infrastructures civiles ainsi que des véhicules. Ville-verrou sur la route d’Odessa, le plus grand port d’Ukraine, Mykolaïv, 475.000 habitants avant la guerre, a été longuement pilonnée quand l’armée russe avait en vain tenté de s’en emparer.

L’étau russe semblait s’y desserrer ces derniers jours. Le port d’Otchakiv, 15.000 habitants, au bord de la mer Noire, était lui l’une des premières cibles de l’invasion russe le 24 février.

La question de Boutcha

La Russie a annoncé lundi qu’elle allait enquêter sur une «provocation» visant à «discréditer» les forces russes en Ukraine, après la découverte d’un grand nombre de cadavres de civils à Boutcha, près de Kiev.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé dimanche la Russie de commettre un «génocide» en Ukraine, au lendemain de cette découverte. Le patron du Comité d’enquête russe, Alexandre Bastrykine, a ordonné de «donner une évaluation judiciaire de la provocation de la part de l’Ukraine concernant le meurtre de civils à Boutcha», a indiqué dans un communiqué cet organisme chargé des principales enquêtes pénales dans le pays.

«Afin de discréditer les militaires russes, le ministère de la Défense ukrainien a diffusé auprès des médias occidentaux des images tournées à Boutcha, dans la région de Kiev, comme preuve d’une tuerie de masse des civils», accuse le communiqué. «Selon les informations du ministère russe de la Défense, tous les matériaux diffusés par le régime de Kiev sur les crimes des militaires russes dans cette localité ne correspondent pas à la réalité et ont un caractère provocateur», affirme-t-il.

Selon la même source, M. Bastrykine a ordonné de prendre des «mesures exhaustives» pour identifier toutes les personnes impliquées et établir si elles doivent être poursuivies pour diffusion de «fausses informations» sur l’armée russe, un crime apparu dans le code pénal russe après l’offensive en Ukraine et passible de 15 ans de prison.