33ºC: Plusieurs records de température ont été battus mercredi dans la moitié Sud de la France

Mai 2022 pourrait entrer dans les annales en France: la période exceptionnelle de chaleur que traverse le pays, comme certains voisins européens, a fait monter le thermomètre mercredi à plus de 33ºC dans le Sud, un pic inhabituel pour la saison mais rendu plus probable par le changement climatique.

par
AFP
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Avec le dérèglement de la planète, les périodes de chaleur sont amenées à devenir plus fréquentes et tendent à s’installer plus tôt au printemps. C’est l’un des liens les plus clairs avec le réchauffement climatique, assènent les scientifiques – une situation qu’ont vécue en avril et mai des centaines de millions d’Indiens et de Pakistanais qui ont souffert de températures invivables, jusqu’à 50ºC, au point d’empêcher le corps de se refroidir.

La chaleur actuelle n’est toutefois pas prédictive d’un été plus chaud que la normale, prévient Météo-France. Les records atteints mercredi s’entendent pour un mois de mai, qui pourtant n’est pas terminé. Ils ont été battus ou égalés mercredi à Albi (33,7ºC), Toulouse (33,4ºC) ou Montélimar (33,8ºC), a annoncé Météo-France en fin de journée. La plupart des records dataient de 2017, 2009 voire 2001.

Un mois de mai record

Il a fait cette semaine entre 28 et 34ºC dans la plupart des régions françaises.Tous les jours depuis le 11 avril et jusqu’à mardi, les températures en France ont été au-dessus de la normale, soit durant 37 jours. Il est «maintenant fort probable» que mai 2022 devienne le mois de mai le plus chaud jamais enregistré en France depuis 1945, battant mai 2011, selon Météo-France.

«On a un mois de mai non seulement très chaud, mais très sec. De la frontière belge à l’Atlantique, on a un déficit pluviométrique de 20 à 30%», dit à l’AFP Olivier Proust, prévisionniste.

Le gouvernement a publié mercredi sa carte des risques de sécheresse et 22 départements y apparaissent en rouge, c’est-à-dire avec un risque «très probable» d’ici à la fin de l’été, principalement dans le sud-est et l’ouest.

Des restrictions sur l’utilisation de l’eau ont déjà été prises dans 16 départements, selon le site officiel Propluvia. Des décisions très précoces.