25 mégapoles émettent plus de la moitié des émissions carbone mondiales

Selon une étude chinoise, 25 mégapoles émettent plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre mondiales. La Chine, le Japon, mais aussi la Russie sont visés dans cette étude. C’est notre chiffre du jour.

par
ETX Studio
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Les émissions de gaz à effet de serre mondiales se concentrent dans une infime partie des villes. Une nouvelle étude réalisée par des chercheurs chinois de l’Université de Sun Yat-sen et par le laboratoire de technologie de contrôle et de remédiation de la pollution environnementale de Guangzhou, en Chine, révèle que plus de 50% des émissions carbone sont émises par 25 très grandes villes. Parmi elles, on compte majoritairement des villes asiatiques, dont Shanghai, Pékin, Handan, Tokyo, mais aussi Moscou et Istanbul en Europe.

Dans cette étude, les chercheurs visent à suivre les «progrès et les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre». Pour cela, ils se sont penchés sur 167 villes ou zones métropolitaines de 53 pays et selon plusieurs critères (zones urbaines, zones métropolitaines ou centres-villes) et objectifs tenus par ces villes. «Nous avons constaté que, bien que les villes asiatiques soient les plus grands émetteurs de carbone au total, les émissions de gaz à effet de serre (GES) par habitant des villes des pays développés sont encore généralement plus élevées que celles des pays en développement», écrivent les chercheurs. Remarquant le fait que les villes des pays plus développés fixent plus difficilement des objectifs de réduction d’émissions carbone que les villes «au stade de croissance économique et d’industrialisation accélérée».

Sur les 167 villes étudiées, 30 sont parvenues à une nette diminution de leurs émissions de gaz à effet de serre entre 2012 et 2016, Oslo, Houston, Seattle et Bogota en tête. À l’inverse, les villes brésiliennes Rio et Curitiba, ainsi que Johannesburg et Venise ont connu une forte augmentation de leurs émissions.

Objectifs «plus ambitieux»

Les bâtiments et les transports sont les sources de pollution les plus élevées. Et logiquement, les villes les plus peuplées sont plus voraces de ces énergies. Dans un tiers des cas, plus de 30% des émissions proviennent des transports routiers. Ces derniers «représentent 44 et 42% des émissions carbone à Bangkok et Séoul», cite l’étude en exemple.

Pour réduire ces sources de pollution, les chercheurs suggèrent de favoriser l’achat ou l’utilisation de véhicules verts à travers des subventions ou des récompenses pour les utilisateurs. «Les déplacements à vélo et les transports en commun devraient être encouragés par des mesures économiques incitatives (par exemple, un système de monnaie carbone qui récompense les choix de transport à faible émission de carbone)».

Ils suggèrent également une plus grande transparence dans la publication des données et des objectifs «plus ambitieux» de la part des villes pour atteindre des axes communs de réduction des émissions de gaz à effet de serre mondiales.