Les jeunes boudent de plus en plus le voyage en avion

Moins d’avion, plus de temps sur place et moins de tourisme de masse. Voici les nouvelles pratiques en matière de voyages chez les 18-34 ans, d’après une enquête réalisée en France par Greenpeace et l’ObSoCo. Selon ce sondage, 53% des jeunes estiment que les «vacances idéales» se passent en France ou dans un pays voisin.

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Comme en témoigne le succès du mouvement «flight shaming», ces modes de voyage sont moins liés à la volonté de tenter de nouvelles expériences qu’à celle de réagir face à l’urgence climatique. D’après l’enquête, 53% des jeunes déclarent ne pas vouloir prendre l’avion uniquement pour leurs loisirs. Un tiers déclare le prendre plus d’une fois par an.

Un choix intrinsèquement lié à l’engagement écologique des jeunes, sans pour autant que cela soit synonyme de sacrifice. Sept sur dix estiment en effet qu’il n’est «pas nécessaire de prendre l’avion pour être dépaysé» et 88% pensent qu’il est «possible de passer de bonnes vacances», sans avoir à emprunter la voie des airs. Un point de vue également partagé par 63% habitués à voyager en avion.

Slow travel

En dehors des transports, les jeunes plébiscitent les pratiques liées au «slow travel», notamment celle de partir moins loin (59%) ou de voyager plus lentement (61%). L’idée de partir moins souvent quitte à rester plus longtemps sur place est même plébiscitée par trois jeunes sur quatre, y compris ceux qui prennent régulièrement l’avion.

«Si l’avion reste un moyen de transport apprécié car il permet de s’évader vers des destinations lointaines, cette étude met en lumière une large adhésion à la nécessité de réduire les vols de loisirs, dans un contexte d’urgence climatique», commentent les auteurs du rapport.

Parce qu’ils sont «très préoccupés» par la santé de la planète, 76% des jeunes interrogés se disent également prêts à réaliser des changements importants ou radicaux dans leurs modes de vie. Un souci qui s’illustre dans les manières de voyager, mais aussi le mode de transport quotidien (79%) l’alimentation (87%) ou la consommation d’énergie (92%).