Le ministre Henry dévoile son Plan Air Climat Énergie 2030: voici les mesures fortes de sa stratégie

Si la flambée des prix de l’énergie impose des mesures urgentes à court terme, elle doit également conduire à des décisions politiques structurelles. Tel est, dans les grandes lignes, le message de rentrée du ministre wallon de l’Énergie, Philippe Henry (Ecolo) qui, pour joindre l’action à la parole, vient de déposer sur la table du gouvernement une version actualisée du Plan Air Climat Énergie (PACE) 2030.

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

Fort de plus de 200 pages, le document – qui doit encore être discuté au sein de l’exécutif – comprend une série de mesures censées à la fois protéger les gens en proposant des alternatives leur permettant de réduire leurs factures énergétiques et accroître la quantité d’énergie renouvelable produite afin de réduire la dépendance aux énergies fossiles.

Parmi celles-ci, on retrouve des mesures qui ont déjà été actées (augmentations de l’offre de bornes de recharge publiques, aménagements piétons et cyclistes, développement des réseaux intelligents et des communautés d’énergie, etc.) et d’autres qui découlent de l’actualisation de dispositifs ayant fait leurs preuves mais qui méritaient d’être renforcés, comme l’application d’un service énergétique universel ou le soutien aux initiatives innovantes de transport collectif.

Des autoroutes à 100 km/h

Le Plan comprend également «des mesures très concrètes avec un effet immédiat, souvent assez simples à mettre en œuvre et dont le coût est très limité». Dans cette catégorie figure notamment la réduction de la vitesse maximale sur autoroutes à 100 km/h – une idée déjà avancée par Ecolo et qui n’avait pas manqué de susciter une levée de boucliers.

Quant aux mesures structurelles, chargées de «donner un cap», elles prévoient entre autres l’interdiction d’installer des chaudières à mazout dès 2024 dans les nouvelles constructions et dès l’année suivante pour les autres habitations, avec des dérogations possibles jusqu’en 2030.

«Un grand nombre de mesures sont sur la table. Elles peuvent encore être affinées, discutées; le curseur peut bouger. Mais ce qui ne changera pas, c’est notre volonté de parvenir à notre objectif principal qui reste bien de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% en 2030 par rapport à 1990», souligne le ministre Henry.

Plus de renouvelable

«Nous visons aussi une augmentation de la production d’énergie renouvelable, à 29,4% de la part totale des sources d’énergie en 2030, et une amélioration de l’efficacité énergétique, avec un objectif de réduction de la consommation finale de 29% en 2030 par rapport à 2005», détaille-t-il enfin.

Pour rappel, un premier PACE 2016-2022 avait été adopté par le gouvernement wallon en avril 2016, suivi par une première version du PACE 2030 trois ans plus tard.