«Je me suis réveillé dans la chambre d’Abraham Lincoln après avoir bu avec Obama»: Bono livre ses mémoires

Le leader du groupe légendaire de rock U2, l’Irlandais Bono, sort mardi ses mémoires («Surrender») retraçant son parcours exceptionnel de sa jeunesse à Dublin jusqu’à devenir l’un des musiciens et philanthropes les plus renommés de la planète.

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Rédaction en ligne avec AFP
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En faisant la promotion de ses mémoires sur la BBC, Bono a notamment évoqué une anecdote présidentielle. Lors d’une visite à la Maison Blanche avec sa femme, Ali, le rockeur raconte avoir partagé quelques cocktails et verres de vin avec Barak Obama.

Allergique aux salicylates (que l’on trouve notamment dans le vin rouge), le chanteur d’U2 explique qu’il n’était pas «ivre» mais que «sa tête gonfle comme un ballon et pop! Je m’endors n’importe où».

«Avec les cocktails, le vin et cette allergie, j’ai fini par m’échapper», se souvient Bono. «Après 10 minutes, le président a demandé à ma femme:’mais où est passé Bono?’ Elle lui a expliqué que j’étais parti dormir, et qu’il ne fallait pas s’inquiéter, qu’elle finirait par me retrouver.»

Obama a tenu à partir avec Ali à la recherche de l’artiste dans la Maison Blanche. «Et moi j’étais là, endormi, endormi dans la chambre d’Abraham Lincoln lui-même», révèle Bono, ajoutant que lorsque le président l’a réveillé, il riait aux larmes.

Un témoignage unique accompagné d’une tournée

Les mémoires de Bono, intitulées «Surrender», sortent ce mercredi. Le livre est construit autour de 40 chansons de son groupe U2 et parsemé de 40 dessins d’artiste.

De son vrai nom Paul David Hewson, Bono n’est pas seulement un auteur-compositeur, chanteur, guitariste et artiste accompli: il est aussi un homme d’affaires et un philanthrope engagé de longue date dans de grandes causes humanitaires et politiques, de la paix dans le monde à la lutte contre la pauvreté et les épidémies telles que le sida.

Dans ses mémoires de 500 pages, Bono, 62 ans, retrace son parcours hors du commun débuté par la tragédie de la mort soudaine de sa mère quand il avait 14 ans jusqu’à sa propre opération du cœur en 2016.

Il aborde aussi des questions liées aux difficultés de l’écriture et au statut «pseudo-religieux de la rock star». «La musique de U2 n’a jamais vraiment été du rock and roll», écrit le musicien dans son livre, mais «sous son enveloppe contemporaine, c’est de l’opéra, de la grande musique et des émotions fortes libérées dans une musique pop quotidienne».

Bono soutient la promotion de son ouvrage par une tournée littéraire intitulée «Stories of Surrender» («Des histoires de défaite») à New York cette semaine puis à Chicago, Londres, Berlin, Paris, Madrid et à Dublin.

«La défaite est un mot chargé pour moi. Ayant grandi en Irlande avec les poings levés (musicalement parlant), la défaite n’était pas un concept évident. Et je lutte toujours avec cela (…) dans mon groupe, mon mariage, ma foi et dans ma vie militante», écrit encore l’artiste et figure des causes humanitaires mondiales.