Jarry revient dans «A tes côtés» sur RTL TVI: «Ce film, c’est le film d’une vie»

Le 17 septembre prochain, RTL TVI diffusera «A tes côtés», un téléfilm dans lequel Jarry tient le rôle principal, aux côtés de Didier Bourdon. Cette fiction, qui fait écho au passé de l’humoriste, raconte la relation difficile entre un père condamné par un cancer et son fils, que la maladie va souder. La rentrée de Jarry est aussi marquée par la sortie de sa BD, son spectacle, et quelques polémiques dont il a été victime dernièrement.

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Cette rentrée 2021 est particulièrement chargée pour vous. Est-ce que cette boulimie de projets vous est indispensable?

Jarry : «Encore plus depuis tous les confinements liés à la Covid-19 qui m’ont fait craindre de perdre le sens principal de ma vie. J’en ressens profondément le besoin. Si avec ce que je sais faire, je peux donner à manger à 20 personnes, pourquoi me contenter de quatre? Donc je multiplie les projets parce que j’aime ça profondément. Et malgré cela, je refuse toujours des projets. Ce que j’aimerais vraiment faire, c’est du cinéma: interpréter un personnage que l’on n’attendrait pas pour moi.»

Les fans de Koh-Lanta vous ont violemment insulté parce que vous avez été programmé le vendredi soir. Comment est-ce que vous avez réagi à ce déferlement de haine?

«Je l’ai appris au même moment que le public et j’étais ravi car c’est un super créneau. Quand j’ai reçu les premiers messages, je me suis dit que les fans de Koh-Lanta se trompaient de cible puisque je ne suis diffusé que deux semaines sur les 14 ou 15 de l’émission. D’un côté, ça m’a ému car je me suis dit que les gens étaient très attachés au programme et c’est beau à voir. De l’autre, ça m’a fait de la peine parce qu’en plus c’était la semaine de mon anniversaire.»

«A tes côtés» s’inspire de votre histoire personnelle et raconte la fin de la vie de votre père avec qui vous aviez une relation difficile, emporté par la maladie.

«Ce film, c’est le film d’une vie. Cette fiction m’a permis de montrer une autre facette de moi que les gens ne connaissaient pas, parce que je ne suis pas toujours en train de faire le fou. Je voulais présenter Anthony, qui est mon vrai prénom, qui est beaucoup simple au quotidien. Le fil conducteur de ce film, la relation avec mon père, est inspiré de mon histoire personnelle, mais pour le reste on est loin de la vérité. Ce n’est pas un biopic!»

Est-ce que, malgré la douleur provoquée par la perte de votre père, vous êtes sorti grandi de cette expérience?

«Je suis né, ça m’a sauvé la vie. J’ai compris que tout ce que l’on fait a une fin. Quand il m’a quitté, j’ai réalisé que le prochain, ce serait moi. J’ai donc commencé à essayer de faire tout ce qui me faisait peur, pour honorer les morts. Je ne veux pas passer à côté de qui je suis.»

Qu’est-ce que vous diriez aux personnes qui ne se sentent pas à leur place? Et à ceux qui ont du mal à se confronter à la différence?

«Aux premiers, je dirais de ne pas avoir peur de verbaliser ce qui donne un sens à son quotidien. On pense que ce qui nous rend triste, tout le monde le voit, mais ce n’est pas le cas et ne comprend donc pas notre comportement. Aux seconds, posez-vous la question de ce qui est gênant dans la différence d’une personne qui l’est, et en quoi cette différence viendrait empiéter sur ce que vous êtes et sur votre liberté.»

Dans la BD «Jarry et ses enfants», vous parcourez une série d’émotions qui permettent de raconter votre quotidien avec beaucoup de légèreté. Est-ce que c’est le reflet de votre vie à la maison?

«Complètement. Je crois qu’aujourd’hui, on responsabilise les enfants beaucoup trop tôt à des charges trop importantes. Il faut dédramatiser notamment grâce à la légèreté. Dans la BD, mon fils me demande ce qu’est la mort, je lui explique que ce sont des personnes qui sont au ciel et que l’on peut donc s’adresser aux nuages pour parler à papy. Ils auront bien le temps de comprendre la portée de ce genre de concepts plus tard. Je milite pour que les enfants croient au Père Noël le plus tard possible.»

Vous avez toujours eu un lien particulier avec les Belges…

«Dans ce pays, les gens m’aiment et c’est un truc de dingue. Je suis tellement fier de citer la Belgique en France, parce qu’il y a une intelligence chez vous que nous n’avons pas. Jamais dans ma vie j’aurais pensé faire Forest National ou le Cirque royal. Je suis venu jouer pour le gala suite aux inondations et j’ai retrouvé le public belge. Quand je suis sorti de scène, j’étais bouleversé et très ému.»