Des oiseaux en voie d’extinction ont réussi à détrôner Adele et Ed Sheeran en Australie

En cette fin d’année, les charts musicales sont dominés par des artistes comme Adele, Ed Sheeran ou encore Taylor Swift. Mais, en Australie, des oiseaux en voie d’extinction ont réussi à se faire une place dans le hit-parade à travers l’album «Songs of Disappearance».

par
ETX Studio
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Il semblerait que les Australiens préfèrent les gazouillis d’oiseaux aux morceaux entraînants d’ABBA ou d’Olivia Rodrigo. «Songs of Disappearance» est actuellement en troisième position du classement des 50 albums les plus populaires dans le pays océanien, selon l’Australian Recording Industry Association. Il est juste devancé par le best-seller «30» d’Adele et «=» d’Ed Sheeran. Plus impressionnant encore, «Songs of Disappearance» règne en maître du top 20 disques australiens les plus écoutés durant la semaine du 20 décembre.

Il y a fort à parier que l’association BirdLife ne s’attendait pas à un tel succès lorsqu’elle a sorti «Songs of Disappearance» le 3 décembre dernier. Elle avait tout de même lancé une campagne sur les réseaux pour encourager les mélomanes à écouter en masse ce disque, qui met en valeur les sons de 53 oiseaux australiens en voie d’extinction. «Cet album est un disque très spécial avec des enregistrements rares d’oiseaux qui pourraient ne pas survivre si nous ne nous unissons pas pour les protéger», a déclaré Paul Sullivan, directeur général de BirdLife Australia, à The Music Network.

180 millions d’oiseaux affectés par les feux de forêt

La biodiversité a été très fortement impactée par les feux de forêt sans précédent qui ont dévasté l’Australie en 2019 et 2020. Des événements que le Fonds mondial pour la nature avait décrits comme l’une «des pires catastrophes de l’histoire moderne pour la faune» dans un rapport. Des espèces d’oiseaux comme la Perruche de Latham et le Courlis de Sibérie sont particulièrement menacées suite à la disparition de leur habitat naturel dans les flammes.

Ils ne sont pas les seuls dont le sort est plus qu’incertain suite à ces événements. Le Fonds mondial pour la nature avait estimé en juillet 2020 que 2,46 milliards de reptiles, 180 millions d’oiseaux, 143 millions de mammifères et 51 millions de batraciens ont été affectés par cette crise environnementale.