Décès de Jean-Yves Lafesse: cet événement traumatisant qui l’a poussé à devenir humoriste

L’humoriste français Jean-Yves Lafesse s’est éteint jeudi à Vannes à l’âge de 64 ans. Précurseur des gags par caméra cachée et des canulars téléphoniques, il a fait de l’humour sa carrière. Mais c’est une bien triste raison qui l’avait poussé, très jeune, à choisir cette voie.

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Jean-Yves Lafesse souffrait de la maladie de Charcot, diagnostiquée il y a un an. «Son état s’était brutalement dégradé dans les dernières 24 heures», a précisé l’un de ses proches. L’humoriste est décédé ce jeudi.

Celui qui faisait rire des millions de fans depuis les années 1980 avait choisi l’humour pour faire face aux mauvais côtés de la vie dès le plus jeune âge. À 4 ans déjà, «j’avais compris que le monde adulte était un monde empreint de violences que l’on essayait de dissimuler aux enfants, par de purs mensonges, comme la petite souris, le père Noël, la civilité, la gentillesse et la sociabilité, qui cachent en fait la réelle nature de l’être humain qui est d’une violence rare», confiait-il en 2008 lors de l’émission «le Grand show».

C’est un événement traumatisant auquel il a assisté dans son enfance qui l’a déterminé dans sa vocation, racontait-il. Depuis son domicile, il avait assisté à «une manifestation très violente d’agriculteurs et de paysans en 1961»: «Il y avait un type qui s’était fait fracasser le crâne [par les forces de l’ordre, ndlr.]. Ils tapaient sur la tête du gars. Je voyais tout petit, à 4 ans, son crâne, le sang qui sortait. Le mec devenait blanc et je ne comprenais pas pourquoi les coups redoublaient, je ne comprenais pas ce qui se passait et c’était d’une violence rare. Ça ne s’arrêtait pas. J’avais vécu ça en me disant par la suite qu’il fallait que je protège une chose, ma tête.» Un souvenir douloureux qui l’aura marqué à vie. Pour Jean-Yves Lafesse, l’humour est ainsi devenu un moyen de survie dans ce monde violent. Une échappatoire à la triste réalité.