Ces quatre pays ne sont pas conviés aux funérailles d’Elizabeth II: voici pourquoi

Plus de cent têtes couronnées ou chefs d’Etat seront pourtant présents.

par
AFP
Temps de lecture 3 min.

La Russie, le Belarus, la Birmanie et la Corée du Nord n’ont pas été invités aux funérailles de la reine Elizabeth II lundi prochain en présence de plus de 100 têtes couronnées, chefs d’Etat et autres personnalités, a annoncé mardi une source gouvernementale.

Guerre et colonie

Après l’invasion de l’Ukraine par le Kremlin, ni le Belarus ni la Russie ne seront invités, comptant désormais parmi les rares nations à être exclues de l’événement. La Birmanie, une ancienne colonie britannique, et la Corée du Nord, tenue à l’écart depuis bien longtemps, ont aussi été ignorées par les organisateurs, a confirmé cette source qui a requis l’anonymat.

Les obsèques d’Elizabeth II à l’abbaye de Westminster la semaine prochaine constituent un événement diplomatique de taille, entre défi sécuritaire majeur pour les forces de l’ordre et protocoles à observer pour le palais de Buckingham ainsi que le gouvernement britannique. Le président américain Joe Biden a confirmé qu’il serait là et a obtenu l’autorisation de venir avec sa propre limousine blindée, surnommée «la Bête».

Des leaders en bus

Un document détaillant l’organisation de l’événement ayant fuité dans la presse laisserait croire que les autres leaders auront, eux, à prendre un bus pour se rendre à l’abbaye de Westminster, mais les organisateurs ont expliqué que les alliés les plus proches du Royaume-Uni pourraient utiliser leur propre moyen de transport.

Parmi eux, le président français Emmanuel Macron et le premier ministre canadien Justin Trudeau, ainsi que l’Empereur japonais Naruhito, dont ce sera le premier voyage officiel à l’étranger depuis son accession au trône en 2019.

Ce sera une journée «extrêmement remplie et nous sommes convaincus que les dignitaires du monde entier qui feront le voyage comprendront que c’est un défi de taille et une situation inhabituelle», a expliqué un porte-parole du gouvernement mardi. L’ex-roi d’Espagne Juan Carlos Ier, qui a abdiqué en 2014 et vit en exil aux Emirats Arabes Unis, a déclaré qu’il se rendrait aux funérailles avec son fils, l’actuel roi Felipe VI.

Point de non-retour

Le président russe Vladimir Poutine avait adressé jeudi un message très chaleureux à l’annonce du décès de la souveraine, déclarant qu’elle avait «joui à juste titre de l’amour et du respect de ses sujets, ainsi que d’une autorité sur la scène mondiale». Avant d’indiquer rapidement qu’il ne rendrait pas aux obsèques.

La Russie comme le Belarus ont des ambassades à Londres, mais les relations diplomatiques ont atteint un point de non-retour depuis le début de la guerre en Ukraine, soutenue par le président biélorusse Alexandre Loukachenko.