Adrien Devyver se confie à propos de ses troubles de l’attention: «Je suis devenu un porte-parole»

Dans les colonnes de Sudinfo, Adrien Devyver est revenu sur ses troubles de l’attention ainsi que son hyperactivité. Dans son livre récemment sorti, il explique ce dont il s’agit et comment le gérer au quotidien.

par
Sudinfo
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Depuis plus de 13 ans, Adrien Devyver accompagne le public de la RTBF des jeunes (Les Niouzz) aux moins jeunes, des passionnés de la culture à ceux du divertissement (Sans Chichis, The Voice Belgique, Génies en Web, 69 minutes Sans Chichis, Un gars, un chef…). Très actif, il s’est posé quelques minutes aux bords du Lac de Genval pour parler à nos confrères de Sudinfo du succès de son livre « On m’appelle la tornade » aux éditions Kennes. Depuis tout petit, Adrien Devyver est atteint de TDA/H, trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.

Ce livre a permis de mieux expliquer aux parents et aux enfants ce qu’est le TDA/H ?

« Cette thématique était très peu abordée comme je l’ai fait sous l’angle du témoignage. Très complexe, elle est souvent réduite à une personne hyperkinétique. On parle peu de l’anxiété que cela peut procurer, de la fracture au niveau social et familial… J’ai pris le temps d’exprimer ce que je vivais et ce que je ressentais. J’ai voulu décomplexifier la question. Après, il y a vraiment une identification qui s’est créée avec le livre. Des parents qui me disent : « notre enfant est hyper rassuré d’avoir pu lire des mots qu’il ne savait pas toujours exprimer lui-même ». Je suis un peu devenu un porte-parole des TDA/H. »

Surpris par les témoignages ?

« Je ne savais pas qu’il y avait autant de similarité entre ce que les personnes vivaient. Je ne donne pas dans le livre les outils aux parents pour qu’ils réalisent le diagnostic de leur enfant, mais plutôt les outils, pour qu’une fois que l’enfant est diagnostiqué, les parents puissent améliorer leur quotidien. »

Vous avez voulu aussi briser les mythes

« Cela a aussi permis à des parents de se rendre compte que tous les enfants ne sont pas nécessairement TDA/H. Les diagnostics faussés d’enfants TDA/H sont une catastrophe autant pour la prise en charge individuelle que pour la prise en charge globale. Le surdiagnostic décrédibilise cette maladie. C’est très important de le dire. »

Vous avez le temps de répondre aux messages ?

« J’ai reçu de très nombreux courriers. Je donne des réponses communes à des questions semblables sur les réseaux sociaux. Je dispatche toujours vers l’association TDA/H Belgique dont je suis le parrain. Je vais aussi poursuivre la sensibilisation. Aujourd’hui, plus de 13.000 livres ont été vendus en France et en Belgique notamment et cela permet d’aider de nombreux enfants. »