Comprendre les «green bonds» en sept questions

Dans le courant de l’année 2019, la campagne de financement de NewB avait créé un engouement sans précédent partout en Belgique. Et si la réalité de cette banque durable est désormais difficile, les géants du monde financier ont bien compris l’attrait du grand public pour les investissements porteurs de sens. Le marché des «green bonds» est d’ailleurs en pleine explosion. Metro vous explique de quoi il s’agit.

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 4 min.

1. Les «green bonds», c’est quoi?

Le terme «green bonds» pourrait être traduit en français par «obligations vertes». Il s’agit donc d’argent que vous prêtez à une entreprise pour une durée bien définie. Cette somme permet aux entreprises de se développer et vous bénéficierez donc des intérêts que celles-ci génèrent grâce à vos investissements. En 2020, un rapport d’Oxfam signalait que 70% des investissements des banques étaient encore à destination des énergies fossiles. Dans le cas des «green bonds», les entreprises concernées sont durables et votre investissement est réaffecté dans des projets relatifs à la protection de l’environnement. Mais tout le monde ne peut pas se proclamer entreprise verte.

2. Quels sont les critères?

Étant donné que n’importe quelle obligation pourrait être qualifiée de verte par une entreprise, le secteur a décidé de réguler ce marché en imposant un certain nombre de principes que doit respecter un titre de créance pour être un «green bond». Voici les Green Bond Principles, décidés par l’International Capital Markets Associtation (ICMA):

- L’affectation des résultats

- La méthodologie de sélection et d’évaluation des projets

- La gestion de fonds

- Le reporting destiné aux parties prenantes

- Un examen externe effectué par des tiers

3. Quels projets sont sélectionnés?

Il existe plusieurs types de projets verts:

- L’investissement dans des technologies et les transports propres

- L’adaptation au dérèglement climatique

- L’exploitation durable des terres et les projets de reforestation

- La création de structures de gestion durable des déchets et le traitement de l’eau

- Le développement des énergies renouvelables, majoritairement solaire et éolienne

4. Pourquoi les «green bonds» existent-ils ?

Ce type d’investissements existe pour deux raisons. La première, c’est encourager des projets sociaux et environnementaux à travers le monde qui sont en attente d’exécution par des instances privées ou publiques. La seconde, c’est que le nombre d’investisseurs qui souhaite effectuer des placements durables est en augmentation. Ceux-ci estiment qu’il s’agit là d’investissements pertinents face aux défis que notre société rencontre sur les plans sociétaux et environnementaux.

5. Quand les premiers «green bonds» ont-ils été émis?

C’est en juillet 2007 que le premier «green bond» a été émis par la Banque européenne d’investissement (BEI). Celui-ci a pris le nom de «Climate Awareness Bond» et d’autres ont suivi. Ce sont d’abord les agences de développement comme la Banque mondiale qui ont enchaîné, avant d’être suivis par des collectivités territoriales, puis des grandes entreprises du secteur de l’énergie et même des États comme la France ou la Pologne.

6. Le marché est-il important?

C’est peu de chose que de dire qu’il s’agit là d’un marché important. À partir de 2013, le marché a commencé à prendre de l’importance et ce sont près de 275 milliards $ qui ont été émis jusqu’en 2018. En 2021 uniquement, le marché des obligations vertes était de 522,7 milliards $, avec une augmentation de 75% en un an.

7. Comment s’en procurer?

Il existe deux manières de se procurer des «green bonds»:

- Acheter un fonds de placement investi en obligations vertes

- Investir dans les EFTs («Exchange Traded Funds»)

NEWB, ÇA EN EST OÙ ?

Au mois de janvier dernier, une assemblée générale exceptionnelle de la banque coopérative s’est tenue au Bozar. Sur le site internet de la banque, on apprend que NewB va se transformer afin de poursuivre sa mission: «Les modifications de statuts nécessaires à la mise en œuvre du partenariat avec vdk bank ont été approuvées à une très large majorité. Sous réserve de l’accord du régulateur, NewB deviendra dès lors agent bancaire et d’investissement pour vdk bank et partenaire de celle-ci dans la poursuite du développement d’une pratique bancaire éthique et durable en Belgique. NewB demeure, par ailleurs, également agent d’assurances pour Monceau.»

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