Qu’est-ce qu’on lit? Superino, le super-héros made in Italy

Mieux vaut tard que jamais. Plus de 50 ans après sa création en Italie, Superino débarque en français, revisité par Lewis Trondheim, Nicolas Kéramidas et Brigitte Findakly.

par
Thomas Wallemacq
Temps de lecture 2 min.

Qu’est-ce que ça raconte?

Superino est le super-héros vedette de New Napoli (une version futuriste de Naples). Il n’a pas de super-pouvoirs mais des gadgets rigolos et redoutablement efficaces quand ils ne sont pas défaillants. Héros drôle et maladroit, Superino n’a cependant pas froid aux yeux et affiche une bonhommie naturelle doublée d’un sens de la justice très poussé. Alors qu’il intercepte une criminelle notoire, il se heurte à une dure réalité: les prisons sont déjà pleines à craquer et il va devoir la laisser en garde chez le milliardaire Dino DiMarco et son opiniâtre maman qui lui sert de comptable, majordome et cuisinière. La présence permanente de la délinquante va évidemment créer de nombreux quiproquos.

Qu’est-ce qu’on en pense?

Dans les années 1970, les Américains avaient les super-héros Marvel et DC Comics. Pendant ce temps-là, les Italiens avaient Superino. Un véritable phénomène de société à l’époque qui a subitement pris fin suite aux pressions de la mafia. Cinquante-cinq ans plus tard, les lecteurs francophones peuvent enfin découvrir ce super-héros atypique. Que ce soit dans le dessin, dans l’humour (attention, c’est parfois très pipi-caca!) ou dans les fausses publicités qui parsèment l’aventure et qui rappellent les gadgets proposés dans Le Journal de Mickey ou les Picsou Magazine de l’époque, il y a un côté délicieusement vintage qui se dégage de cet album. C’est marrant et bien réalisé. Que demander de plus? Des nouvelles aventures et des nouveaux tomes à paraître dans le futur!

«Superino – t.1: Superino à la rescousse!», de Trondheim, Kéramidas et Findakly, éditions Dupuis, 112 pages, 14,95 €