Qu’est-ce qu’on lit? «Hypericon» de Manuele Fior

Paru aux éditions Dargaud, «Hypericon» emmène les lecteurs entre Louxor et Berlin. C’est l’une des belles surprises au rayon BD de cette fin d’année.

par
T.W.
Temps de lecture 2 min.

Qu’est-ce que ça raconte?

En 1998, Teresa, une étudiante italienne en archéologie, décroche une bourse et un poste à Berlin pour participer à la préparation d’une grande exposition sur la découverte du tombeau de Toutankhamon. Sa bible de travail: le journal d’Howard Carter, l’archéologue britannique qui a découvert la tombe du pharaon. Elle rencontre Ruben, un jeune Italien rêveur et fantasque, venu s’éclater à Berlin. Parallèlement aux crises de couple dues aux insomnies chroniques de la jeune femme et à leurs moments intimes d’un amour passionné, leur histoire se révèle entre la Vallée des Rois et la folie berlinoise de la fin du XXe siècle.

Qu’est-ce qu’on en pense?

Arrivé avec deux semaines de retard à la rédaction, on a failli passer à côté de cette petite pépite venue d’Italie. «Hypericon» joue avec le temps en alternant sans cesse entre deux époques: Louxor en 1922 avec l’équipe qui a découvert le tombeau de Toutankhamon et Berlin juste avant l’an 2000. Il se dégage de cet album quelque chose de spécial, de la tendresse, de la nostalgie et des insomnies. Manuelle Fior dresse le portrait de personnages à la fois complexes et terriblement attachants. Encore fallait-il trouver l’univers graphique adéquat. C’est chose faite. L’artiste italien s’illustre également dans ce domaine avec dessin sublime et envoûtant. Une très belle surprise en cette fin d’année 2022.

«Hypericon», de Manuele Fior, éditions Dargaud, 144 pages, 23 €