Loïc Nottet prend le Metro : «Ça me hantera jusqu’à la fin de ma vie»

Alors qu’il s’apprête à sortir un nouvel album, Loïc Nottet a publié ce 9 février son tout premier roman fantastique «Les Aveuglés – Le palais des murmures». Un projet sur lequel l’artiste belge travaille depuis 2017, l’année de son tout premier album «Selfocracy».

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par
Eléonore Janne d'Othée
Temps de lecture 5 min.

LOÏC ‘ON THE MOVE’

Dans quel genre de voyage emmènes-tu les lecteurs?

«Un voyage d’introspection. En tout cas, c’est ce que j’espère. Un roman qui pousse à se poser des questions et à trouver les réponses et qui permet de prendre le recul nécessaire quand on en a besoin. C’est aussi relativiser sur la vie, sur qui on est, sur les choses qui sont réellement handicapantes et celles qui ne le sont pas vraiment.»

Dans ta vie personnelle, tu es plutôt en van ou en Smart?

«Dans la vie privée clairement en Smart. Dans la vie professionnelle, je dirai que je suis plutôt en van car je suis entouré. Mais dans les deux cas, l’humain est super important pour moi.»

LOÏC ‘EN VRAI’

Dans ton livre, tes personnages doivent affronter le palais des murmures, remplis de miroirs. Le reflet qu’ils voient est en réalité tronqué par les méchancetés des autres. Te retrouves-tu dans ton livre?

«Si on veut savoir qui je suis, avoir ma personnalité complète, il faut fusionner les personnages: Tarah, Théo, Mikko, Natan et Penny ensemble. Ce problème du regard de l’autre, de l’acceptation de soi, je pense que c’est quelque chose qui va me ‘hanter‘ jusque la fin de ma vie. C’est quelque chose qui est assez récurrent dans ce que je propose artistiquement. Je pense que tout cela est lié au fait que quand j’étais plus jeune, j’aimais bien danser et non pas faire du foot. Aujourd’hui, cela paraît anodin mais j’ai commencé la danse quand j’avais 9ans, et à l’époque, ce n’était pas commun pour un garçon de danser. Donc oui, je me reconnais à travers tout cela et le miroir à une dimension très forte à mes yeux.»

Es-tu plus du genre à te laisser faire ou à répliquer?

«Je ne suis pas passif. J’aime bien quand la justice est rétablie. Donc j’aime dire ce que je pense, comme je le pense sans me laisser marcher dessus. Je garde dans un coin de ma tête ce que les autres disent. Je trouve que souvent, les gens qui critiquent sont des gens qui sont eux-mêmes frustrés, pas bien dans leur peau. »

LOÏC NIVEAU ‘FASHION’

Quel est ton plus grand fashion faux pas?

«Tous les jours de ma vie privée, c’est un fashion faux pas. Dans la vie professionnelle, je fais attention à ce que je mets parce que j’adore ça. J’adore les vêtements à la mode, les chouettes matières. Je trouve ça stylé parce que c’est artistique. Mais chez moi, je mets des vieux joggings hyper larges et troués avec un pull hyper large aussi ou encore les gros pulls pilou pilou qui vont jusqu’aux genoux. Limite, il y a des tâches dessus, les poils de mon chat, etc. (rire)»

LOÏC EN MODE ‘SELFCARE’

Quand tu composes, tu es plutôt dans un mood optimiste ou pessimiste?

«Ça dépend, je prends ce qui vient. Par exemple, pour ‘Mélodrame’, je me suis couché et je me sentais anormalement bien dans mon lit. Je sentais que quelque chose allait arriver. Et je suis donc descendu comme un robot et j’ai ouvert mon PC. J’ai commencé à écrire et j’ai trouvé des mélodies. C’était un peu pareil pour ‘Monsieur Madame’. Dans ce genre d’état, ce n’est pas que je me sens vide mais c’est comme si je faisais un transfert de ce que je ressentais vers le PC, et sur le moment précis, je ne ressentais pas grand-chose mise à part une espèce de transmission. C’est plutôt ce que j’appelle ‘la période d’alimentation’.»

LOÏC ‘GEEK’

Quand tu composes, tu es plutôt en mode avion ou ultra connecté?

«Plutôt déconnecté. Quand je compose et que j’écris, je n’aime pas qu’on m’envoie des messages. Je me mets en mode avion. Mais c’est vrai qu’en général je ne regarde pas car je n’y pense tout simplement pas car je suis concentré et dans ma bulle.»

LOÏC ‘MEDIA/PEOPLE’

Dans ton livre, on voit pas mal de références à Stranger Things. C’est une série qui t’a inspiré?

«J’ai regardé Stranger Things et j’ai trouvé que visuellement, c’était incroyable,. L’histoire est chouette. Donc je peux comprendre car il y a cette histoire de dimension parallèle. Parfois, on fait aussi référence à Alice au Pays des merveilles. Mais il y a beaucoup de choses qui appartiennent au domaine de l’inconscient. Je pars du principe que personne n’invente rien en soi. Je pense que c’est un éternel recommencement.»

LOÏC ‘WTF’

Préfères-tu passer toute une soirée avec tes pires ennemis ou te retrouver nu devant une horde de fans ?

«J’adore mes fans, mais à poil je ne suis pas chaud (rire). Avec mes ennemis.»

LOÏC ‘LOOK UP’

Quel est ton geste le plus écologique? Et que pourrais-tu améliorer?

«J’ai beaucoup d’idées qui viennent dans la douche, donc je prends des longues douches et ce n’est clairement pas bon. C’est mon point faible. Donc parfois j’ai des piqûres de rappel de mon inconscient qui me dit: ‘tu es au courant que toute l’eau qui s’en va là, tu pourrais la boire?’ Mais j’essaie de faire des efforts. »

Es-tu du genre à faire pipi sous la douche pour économiser de l’eau?

«On ne va pas se le cacher, ce n’est pas pour économiser l’eau, c’est juste parce que j’ai la flemme. Je pense qu’on a beaucoup à faire. En plus, nous les mecs, on a de la chance car on sait viser de sorte que cela ne nous touche pas.»

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