[Test] Rustler: Un univers génial mais une jouabilité qui laisse à désirer

Sorti dans une relative discrétion le 31 août dernier sur PC, PlayStation, Xbox et Nintendo Switch, Rustler est un petit jeu qui ne cache pas ses influences. Imaginez un Grand Theft Auto dans un univers médiéval. C’est la promesse de Rustler, pour le meilleur et pour le pire.

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Développé par le petit studio indépendant polonais Jutsu Games, à l’origine de 112 et 911 Operator, Rustler est un jeu vraiment étonnant. Tout d’abord, les développeurs ne le cachent pas, ils se sont inspirés du gameplay des premiers épisodes de la saga GTA. On retrouve la vue «du dessus», la liberté, la manière de combattre et de semer le chaos des premiers Grand Theft Auto. Sauf qu’ici, vous n’allez pas voler des voitures mais… des chevaux!

Un univers déjanté

En effet, le jeu se déroule dans un univers médiéval avec des chevaliers, des châteaux forts et des chevaux, beaucoup de chevaux. Pourtant, si Rustler est fidèle au moyen de locomotion de l’époque, le jeu s’accorde aussi «quelques» libertés avec l’Histoire. En effet, Rustler brille par son humour, ses références et son univers totalement déjanté. Ici, les murs des châteaux sont recouverts de tags, les bardes font du beat box et les «policiers» circulent sur des chevaux équipés de gyrophares. Et si vous êtes poursuivis et recherchés, comme dans GTA, il suffit de passer un «garage» pour repeindre votre cheval. Les autorités n’y verront que du feu!

Un jeu qu’on aurait aimé adorer

Dans Rustler, vous incarnez Guy, un sale gamin bien déterminé à remporter le Grand Tournoi dont le grand prix est la main de la princesse. Si vous avez joué à GTA ou GTA 2 à la fin des années 90, Rustler va vous rappeler des bons souvenirs. C’est un vrai plaisir de retrouver les mécaniques et les références aux premiers jeux de Rockstar. Rustler est un jeu qu’on aurait aimé adorer. Néanmoins, tout n’est pas parfait. Si l’univers, l’ambiance et l’humour font mouche (même si l’humour pipi-caca ne plaira pas à tout le monde!), le plaisir de jeu est gâché par une jouabilité laborieuse. Que ce soit dans la «conduite» des chevaux ou dans les combats, le gameplay laisse à désirer et les bugs ne sont pas rares. C’est dommage parce que le potentiel du jeu était bien là.

La frustration l’emporte

Au final, la frustration de rater une quête ou une mission parce qu’on est resté bloqué dans le décor avec son cheval ou qu’on n’a pas pu se battre comme on voulait, l’emporte sur le plaisir de jeu. Rustler nous a laissé un goût quelque peu amer. Pour 30 €, cela fait un peu cher la madeleine de Proust. Mais d’ici quelques mois, une fois qu’il sera en promotion et que, on l’espère, quelques mises à jour seront venues corriger les problèmes, Rustler pourrait ravir les joueurs nostalgiques à la recherche de dépaysement. 3/5

Découvrez le trailer de lancement :