On a joué au nouveau Saints Row: Une version Wish de GTA?

La rentrée approche à grands pas et c’est une bonne nouvelle pour les joueurs. Entre The Last of US Par I, Splatoon 3, FIFA 23 et Overwatch 2, les prochaines semaines s’annoncent chargées. Ce 23 août, c’est Saints Row qui ouvre le bal.

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Depuis quelques mois, une certaine presse spécialisée dans le jeu vidéo fait mousser les joueurs en présentant Saints Row comme un sérieux concurrent à GTA. Dans un contexte où GTA 5 est sorti il y a 9 ans (déjà!) et où la sortie de GTA 6 se fait attendre, il faut dire que la proposition est alléchante. Mais disons-le tout de suite, si vous cherchez une alternative à la hauteur de GTA, vous risquez d’être très déçus par Saints Row.

Un GTA-like, vraiment?

Sur le fond, la comparaison n’est pourtant pas si idiote. Saints Row se joue à la troisième dans un immense monde ouvert qui offre une liberté totale. On peut voler n’importe quelle voiture, faire des poursuites contre la police, tirer ce tout ce qui bouge et affronter des gangs rivaux. Saints Row reste également fidèle à ses origines en proposant un humour graveleux, voire lourdingues, sans laisser le moindre répit au joueur. Ça plaît ou ça ne plaît pas, mais c’est la marque fabrique de la licence depuis plus de 15 ans.

Une déception graphique

Sur la forme par contre, on est bien loin des standards que Rockstar applique à la saga GTA. Graphiquement tout d’abord, Saints Row est extrêmement décevant. Sur les nouvelles consoles de salon (PS5 et Xbox Series X), les joueurs peuvent privilégier la performance (où le jeu est moche mais fluide) ou le mode qualité (où il est un peu plus beau mais saccadé). Bref, rien de vraiment satisfaisant. Au niveau des graphismes, le jeu fait peine à voir et semble ne pas faire beaucoup mieux que GTA 5 sorti il y a bientôt 10 ans. Et encore, on y a joué sur Xbox Series X. On n’ose pas imaginer la qualité proposée sur PS4 ou sur Xbox One.

Un gros nanar totalement assumé

Mais les graphismes ne font pas tout. Le principal reste le plaisir de jeu. Mais là encore, nos impressions sont plutôt mitigées. On l’a dit, la saga Saints Row se démarque par son humour. Ce nouvel opus n’échappe pas à la règle. Saints Row est un gros nanar totalement assumé. Un conseil? Mettez votre cerveau sur off lorsque vous y jouerez. Et ça commence dès la création du personnage (masculin ou féminin, à vous de choisir) où on peut choisir la taille de la poitrine et de l’«aine» (pour ne pas dire pénis) sur une échelle de 1 à 100, choisir le type de «mamelons» ainsi que le petit sticker qui floutera votre sexe (une aubergine par exemple).

Saints Row raconte comment est né l’empire criminel des Saints. Vous allez devoir monter votre gang, trouver votre QG et peu à peu vous étendre dans la ville en installant des activités pas tout à fait très légales. Au fil des missions, on gagne de l’argent, des armes, des véhicules et on débloque des nouvelles capacités et aptitudes. Tout cela s’enchaîne très rapidement mais Saints Row part tellement dans tous les sens qu’on ne s’amuse jamais vraiment. En plus, on n’est pas vraiment aidé dans certains domaines. L’IA est par exemple très décevante. Autre élément qui vient totalement gâcher l’immersion: la fin des missions est hyper abrupte. Une fois que l’objectif en cours est atteint, la mission se termine, un écran de chargement apparaît et vous êtes automatiquement téléporté au point de départ et cela même s’il y a encore 10 ennemis autour de vous.

Notre verdict

Saints Row est un jeu qu’on aurait aimé aimer. Malheureusement, le résultat n’est pas à la hauteur de nos espérances. L’humour potache ne fait pas tout et de trop nombreux petits défauts viennent gâcher l’expérience de jeu. Après plus de 15 ans, il faut se mettre à l’évidence: la saga Saints Row restera problablement à jamais une version Wish de GTA, une sorte de GTA mais en moins bien et en plus cheap. 3/5