The Voice Belgique saison 5: " A deux, on peut confronter nos opinions"

par
Laura
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C'est reparti pour une nouvelle saison de The Voice Belgique. Petit nouveau sur le banc des jurés cette année: le duo Cats On Trees, composé de Nina Goern et Yohan Hennequin. Le musicien français est impatient de travailler avec de jeunes talents. Son principal critère de sélection: l'émotion.

Qu'est-ce qui vous a poussé à participer à The Voice Belgique?

Yohan Hennequin: "Le challenge. On aime bien les expériences différentes. Quand on nous l'a proposé, on ne s'y attendait pas du tout. On n'y avait jamais réfléchi. C'est bizarre parce que cela fait des années que Nina et moi n'avons plus la télé. On connaissait Marc de Suarez et ce qu'il a fait avec Alice on the roof, ça nous a interpellés. On a toujours voulu écrire pour des jeunes talents."

C'est ce que vous recherchez en participant, un talent avec qui collaborer?

Y.H.: "Bien sûr, ce sont des rencontres. C'est ce qu'on cherche dans tout ce qu'on fait en général. On voulait s'ouvrir. On apprend toujours de tout avec tout le monde."

Qu'est-ce qui vous a séduit dans la version belge?

"C'est la bienveillance des équipes. On sent une ouverture d'esprit, il y a de la place pour les artistes. Je trouve ça audacieux et rien que le fait qu'ils nous invitent, alors qu'on n'est pas forcément mainstream, ça donne envie de faire sauter quelques barrières, de proposer des choses différentes. Et puis, au-delà de ça, il y a la Belgitude, une sorte de poésie dans ce que tu dégages par rapport aux autres et ça nous a beaucoup attirés."

Qu'allez-vous juger en premier chez un candidat?

"Ce qu'on recherche, c'est l'intention juste plutôt que la justesse des voix. Du coup, on est très attentifs à l'émotion. Quand une voix nous parle, c'est quelque chose qui vient du cœur. Pour nous, la musique, c'est quelque chose de très instinctif, de l'émotion pure. Je fonctionne aux frissons qu'une interprétation me procure."

Il y a quand même des types de voix qui vous séduisent davantage que d'autres?

"C'est vrai que par rapport à notre culture, on est moins enclins à prendre des chanteurs et chanteuses à voix parce qu'on ne sait pas quoi leur proposer. Mais nous sommes ouverts et on ne veut rien s'interdire."

Si vous deviez vous «vendre» par rapport aux autres coaches, quels seraient vos points forts?

"Tous les coaches sont intéressants, avec des univers différents. Nous, ce qu'on a à proposer, c'est qui on est. L'avantage, c'est qu'on est deux donc on a plus de recul, on peut confronter nos opinions. Parfois, on est d'accord, parfois moins mais ça donne toujours un débat intéressant pour aller vers un mieux. On se fait confiance et on assume nos choix respectifs."

Vous êtes confiants en vos capacités de coaches?

"Oui, on se coache déjà mutuellement. Et puis, un talent naissant, ce n'est pas difficile de le faire éclore. Ça se fait presque naturellement. C'est un accompagnement, il faut garder une bienveillance, une gentillesse et puis il faut du travail et de la motivation de la part du talent. C'est une discussion, une concertation. Et le travail est différent avec chacun."

Connaissiez-vous les autres coaches auparavant?

"On connaissait Quentin (Mosimann, ndlr), on l'a rencontré via l'émission ‘D6bels on Stage'. C'est un peu notre point d'ancrage mais on a aussi rencontré de belles personnes. Les autres coaches sont très attachants et ils nous ont très vite mis à l'aise."

L'émission offre beaucoup de médiatisation. Vous n'avez pas peur d'être catégorisés jurés de The Voice?

"Non. Je pense que la seule chose qui nous catégorise, ce sont nos chansons. Si tu restes fidèle à qui tu es et à ton univers, il n'y a pas de raison que ça change l'opinion de qui que ce soit. Et puis, la seule manière de changer les choses, c'est d'y participer pour y apporter quelque chose de différent."