"Marianne Thyssen est une grande travailleuse"

par
Camille
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Marianne Thyssen n'attend plus que la confirmation du Parlement européen pour devenir la prochaine commissaire européenne à l'Emploi et aux Affaires sociales. «Sa nomination est une bonne chose», se félicite Claude Rolin, ancien responsable de la CSC et désormais eurodéputé cdH.

Marianne Thyssen hérite des Affaires sociales… Un domaine qui revient largement aux États, et sur lequel la commission n'a que peu de pouvoir.

«C'est tout de même un portefeuille important. Le social est un enjeu essentiel de l'évolution européenne. Il est nécessaire de prendre un virage sur ces questions. Et Jean-Claude Juncker a plusieurs fois souligné sa volonté de rendre son caractère humain au projet européen. Marianne Thyssen va donc se retrouver au cœur de dossiers importants.»

C'est une bonne candidate pour ce poste?

«C'est une grande travailleuse, qui a cette faculté essentielle de savoir trouver des compromis. Il faut souligner son expérience en matière de dialogue social, elle qui est passée par l'Unizo.»

Quels seront ses premiers gros dossiers?

«Le premier sera celui de l'assurance chômage. L'objectif n'est pas de parvenir à un système de chômage européen, mais il serait bon de mobiliser des fonds européens en faveur d'un État membre qui ferait face à une crise conjoncturelle. On a vu lors de la crise financière comment des gouvernements se sont retrouvés dans des situations impossibles, contraints à réduire leurs déficits au moment où ils auraient eu le plus besoin de disposer de marge de manœuvre pour lutter contre le chômage. Elle devra aussi se pencher sur le délicat dossier de la mobilité des travailleurs.»