Les secrets beauté du top belge Elise Crombez

Si le Brésil a Gisèle Bündchen, l'Allemagne Heidi Klum et la Grande-Bretagne Kate Moss, nous avons Elise Crombez. La top-modèle belge a décidé de partager ses expériences et son expertise dans un livre intitulé «Model Your Body» . Vous y découvrez ses rituels de beauté, ce qu'elle mange et comment, quels sports elle pratique et, surtout, comment elle arrive à faire tout ça. Autant de bonnes raisons pour interviewer Elise en exclusivité.

Êtes-vous en harmonie avec vous-même après toutes ces années?

"Maintenant que je peux mener ma propre vie et que ce n'est plus mon métier qui dicte ma vie, je récolte les fruits de toute cette expérience. Mon livre est quelque part un message d'encouragement pour les femmes: «Sentez-vous bien dans votre peau maintenant et ne vous comparez pas constamment aux autres femmes!». La seule façon de s'aider mutuellement, c'est de partager son histoire. Je me suis retrouvée dans un milieu où on ment souvent. Vous y entendez fréquemment dire: «Moi, je ne fais rien, je mange ce que je veux, je ne dois pas faire attention…». Et c'est alors que vous vous retrouvez dans une spirale descendante!"

Vous est-il arrivé de vous trouver trop grosse ou trop mince?

"Vous ne gagnez rien à atteindre votre «poids idéal» si vous ne vous sentez pas bien dans votre peau! J'ai pris conscience qu'il valait mieux que je demande conseil à des diététiciens professionnels et je me suis fait suivre par des personal trainers. Maintenant que je ne dois plus être prête à faire des shootings tous les jours, tout est beaucoup plus facile. Mais si vous êtes toujours focalisé sur ce point, cela peut parfois avoir l'effet inverse!"

Vous dites dans votre livre qu'être mannequin est une forme d'art.

"Tout à fait. Mais, aujourd'hui, c'est davantage devenu un business pour faire votre promotion. Et ça, je ne peux vraiment pas le faire! Les agences classent les filles en 1K et 10K girls. En fonction du nombre de personnes qui les suivent sur Instagram, elles reçoivent des missions. J'entends parfois des photographes dire que c'est un vrai plaisir pour eux de travailler avec de vrais mannequins. Je suis plus âgée et pas plus spéciale que n'importe qui d'autre, mais quand je travaille, je collabore vraiment à la photo et je suis dans une «zone». Beaucoup de filles n'y parviennent plus. Elles veulent faire des selfies, elles vérifient constamment leur smartphone. Je pense que la technologie éloigne de plus en plus les gens d'eux-mêmes."

Vous n'êtes donc pas très active sur Instagram?

"Ma belle-sœur, qui a co-écrit le livre, gère le compte Instagram @modelyourbody. Je suis contente qu'elle s'en charge parce que ce n'est vraiment pas mon truc!"

Qu'est-ce que cela vous fait de vieillir?

"Je me sens bien. Je trouve que c'est intéressant. J'ai 33 ans et je considère cette période de ma vie comme un moment «make or break». Pendant quinze ans, mon job a tourné autour de la question 'De quoi tu as l'air?'. Puis un jour vous devez décider de ce que vous voulez faire. Tenter d'avoir l'air le plus longtemps possible fraîche et jeune ou travailler à cette autre beauté, celle qui va durer plus longtemps?"

Vous donnez dans votre livre des pistes pour être heureux. Quelle en est l'essence?

«'Someone to love, something to do, something to look forward to.' J'ai fait la connaissance de beaucoup de femmes de différents milieux. Une de ces femmes est le modèle brésilien Erika Oliveira. Je l'ai rencontrée au moment de 9/11. Toutes les choses que je découvre aujourd'hui, elle en parle depuis dix ans. Je suis reconnaissante d'avoir pu rencontrer ce genre de personnes pendant ma carrière de mannequin. Si j'étais restée en Belgique, je ne les aurais jamais rencontrées."

Une de vos devises est donc de voyager?

"Ou dit peut-être plus simplement, sortez de votre zone de confort. Vous pouvez aussi tout simplement redécouvrir votre ville et faire la connaissance de gens parce que vous allez à une inauguration ou au restaurant. C'est ainsi que j'ai découvert une toute nouvelle version de L.A. en me baladant avec une nouvelle amie. Il y a tellement de couches dans une ville. Si je reste trop longtemps dans un cercle vicieux, je dois le briser. Quand je me suis rendue toute seule au Grand Canyon en novembre et que j'y ai vu le soleil se lever, c'est comme si tout avait été remis à zéro!"