Anne Ruwet : "Je vis un rêve éveillé"
La touche féminine du foot sur RTL-TVi, c'est elle ! La pétillante Anne Ruwet évolue depuis quatre ans au sein de la chaîne. Passionnée de football depuis toute petite et extrêmement motivée par son travail, la journaliste sportive est le nouveau visage de l'Euro 2016. Depuis début juin, elle est présente chaque jour en plateau à 19h pour le RTL info.
Quel parcours ! On dirait que l'inaccessible étoile, pour toi, ne l'a pas été tant que ça !
«Je suis passionnée de foot depuis que je suis toute petite. C'est mon père qui nous a embarquées là-dedans avec ma sœur et ma mère. C'est en quelques sortes une belle histoire familiale! J'ai donc joué au foot longtemps et puis je voulais faire un métier qui y soit lié donc j'ai pensé au journalisme sportif et j'ai donc très logiquement fait des études de journalisme. Aujourd'hui, je vis un rêve éveillé effectivement! Je suis très contente parce que je me sens extrêmement bien dans mon travail. On est une équipe jeune et très motivée et on prend beaucoup de plaisir à préparer les émissions et proposer de nouvelles choses avec un oeil nouveau.»
Tu dois être une des seules filles dans l'équipe, non?
«Je suis la seule mais parfois l'une ou l'autre fille s'occupe de réseaux sociaux par exemple. Mais cela se passe super bien parce que j'ai toujours été habituée à être entourée de garçons. Et puis nous sommes tous très naturels. Tout est très simple au niveau relationnel. Notre force également c'est que l'on est tous complémentaires et animés par la même passion et le même objectif d'informer de manière simple et claire le téléspectateur. On a plein de personnalités et de profils très différents chez RTL sport: des anciens joueurs, des commentateurs, des consultants... cela fait aussi notre force.»
Penses-tu apporter quelque chose en plus en tant que fille?
«J'espère que les gens passent au-dessus du clin d'œil ‘la fille qui fait du journalisme sportif' parce que c'est bien beau de mettre une fille en plateau mais il faut que ça dure. Il ne faut pas lasser les gens et pour ce faire, il faut de la crédibilité et du professionnalisme. Ce que je pense pouvoir offrir parce qu'avant d'être une fille je suis une vraie journaliste.»
Mais est-ce que tu te sens investie d'un rôle d'exemple par rapport aux filles?
«Je ne me sens pas investie d'une mission mais c'est vrai que dans les faits, je pense que c'est positif que certaines puissent s'identifier et se dire qu'elles aussi elles peuvent être crédibles et considérées en tant que fan ou joueuse de football. Je reçois souvent des messages de femmes qui vont dans ce sens là: ‘moi aussi je suis passionnée par le foot, moi aussi j'ai envie d'en faire mon métier…' Je trouve cela extrêmement sympa et gratifiant et cela me fait me rendre compte encore plus de la chance que j'ai de faire mon métier.»
En parlant de messages, pas de tentatives d'approche «un peu lourde» de la part de la gent masculine?
«Rien de grave, non ! Quelques demandes en mariage (rire)… Mais rien qui ne nécessite un garde du corps ! Parfois des commentaires sur des détails de l'émission comme la tenue que je porte par exemple. Mais cela ne me dérange pas, au contraire, j'aime créer un lien avec les téléspectateurs.»
Ce n'est pas frustrant pour toi de ne parler que de l'Europa League?
«Non, parce qu'en fait, je présente également la ‘Croky Cup' en alternance avec Stéphane Pauwels et j'interviens également pour les résumés en ligue des champions. Club-rtl est la seule chaine à présenter autant de matière foot. Donc, je ne m'embête absolument pas ! Je n'ai même pas l'impression de travailler tellement je suis enthousiaste ! Et en plus, je découvre d'autres sports, comme la boxe, que je commence à couvrir également… Et je fais de très belles rencontres dans ce domaine comme le boxeur belge Ryad Merhy, que j'ai croisé récemment.»
Mais revenons au foot, quel est ton pronostic pour les Diables Rouges?
«Je pense que l'équipe est un peu redescendue sur terre ces derniers temps. On s'est beaucoup emballé depuis quelques mois mais quand on y est et quand on voit la qualité des autres équipes, ça calme un peu. D'autant que certains piliers, notamment Vincent Kompany, sont blessés. Et puis, c'est une équipe jeune qui, sur papier, à des qualités magnifiques mais qui concrètement n'a pas encore vraiment eu de match référence, de match où l'on a pu vraiment s'enthousiasmer. Ils n'ont pas tellement que ça l'habitude des grands matchs internationaux. Donc, moi je resterais prudente ! Je pense qu'on peut éventuellement espérer la demi-finale…»
Un coup de cœur pour un des joueurs belges?
«Je dirais Eden Hazard. Il attire l'œil par rapport à ses qualités techniques et c'est en plus quelqu'un qui s'exprime bien. Je crois qu'en tant que journaliste, on a tendance à avoir un petit faible pour ce genre de personne qui a un discours clair et cohérent même dans le feu de l'action. En plus, il est particulièrement accessible et c'est quelqu'un qui rassure de par son côté ‘j'ai les pieds sur terre'. C'est l'exemple que l'on voudrait tous montrer pour faire taire les a priori sur les joueurs de foot!»
Ph. RTL-TVi