Situation surréaliste pour ce Belge qui vit désormais au milieu d’un rond-point

Dirk a refusé son expropriation et vit désormais au milieu d’un rond-point.

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Dirk Van den Broeck, 80 ans, est un résistant. Un résistant avec un très gros mental. Alors que tous ses voisins de la Geerdegemvaart ont été expropriés -leur maison a été rachetée pour réaménager la rue afin d’accueillir une nouvelle gare à Malines–, la maison de l’octogénaire est toujours debout. Et Dirk pourra continuer d’habiter dans le lieu où il a passé plus de 40 ans. Même s’il doit, pour ça, vivre au milieu d’un rond-point, indique Sudinfo.

«La vue que j’ai ici est magnifique et elle n’a fait que s’améliorer. J’ai une vue dégagée sur la nouvelle gare. C’est particulièrement magique la nuit», s’amuse-t-il dans les colonnes de la Gazet van Antwerpen. Il avoue tout de même avoir été surpris par la proximité des bus, même s’il avait été averti des aménagements qui allaient être faits. «C’est une situation temporaire, mais elle durera quelques années. Plus tard, un nouveau pont sera construit pour les bus», explique l’échevin de la mobilité de la ville.

Mais cela n’inquiète pas plus que ça Dirk. Sa seule préoccupation: le bruit des moteurs. «Les conducteurs pourront faire leur pause ici. J’ai donc demandé un panneau pour qu’ils coupent leur moteur. J’aimerais aussi avoir une haie un peu plus haute», explique l’octogénaire qui lutte depuis 2013 pour rester à cet endroit.

Au départ, le projet ne devait pas être d’une telle ampleur. Mais les plans ont changé, contrairement à la volonté de Dirk. «Je voulais absolument rester ici.» Il a finalement obtenu gain de cause car son expropriation était «juridiquement difficile», expliquent nos confrères flamands. «En 2014, j’ai conclu un accord avec la ville: je peux continuer à vivre dans ma maison et ensuite, la ville pourra l’avoir».

Et l’homme conclut par une triste réalité: «Si un jour la maison a disparu, les gens sauront que je suis mort.»