Le FBI met en garde contre des escrocs qui se font engager grâce à une technique improbable

Dans le domaine de la tech, des personnes malintentionnées réussissent à se faire engager en passant des entretiens d’embauche en visioconférence. Le phénomène est tel que le FBI met en garde.

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Depuis le début de la crise sanitaire, certaines entreprises ont adapté leur méthode de recrutement. Parfois, tout se fait virtuellement via Teams ou Zoom. Après avoir passé et réussi un entretien d’embauche virtuel, certaines personnes n’iront même jamais de leur vie au bureau ou au siège de l’entreprise. Tout leur travail se fera à distance.

Des «deepfakes» pour se faire engager

Des escrocs n’ont pas tardé à profiter des faiblesses d’un tel système. Ce mardi 28 juin, le FBI a décidé de sortir du silence pour mettre en garde les entreprises. En effet, il semblerait que des petits malins particulièrement doués en informatique utilisent la technologie «deepfake» pour passer des entretiens d’embauche virtuels.

Le «deepfake», qu’est-ce que c’est?

Cela fait maintenant quelques années que les «deepfakes» génèrent de grandes inquiétudes, notamment en matière de désinformation. Pour rappel, il s’agit d’une technologie numérique qui permet de créer des simulations hyper réalistes de personnes réelles.

Si la grande majorité des «deepfakes» en circulation sont pornographiques, cette technologie de photomontage inquiète quant à sa potentielle utilisation pour manipuler l’opinion. La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a déjà pu en faire les frais. Une vidéo la montrait prétendument en train de fumer du crack. Le visage de la dirigeante avait en réalité été superposé à celui d’une youtubeuse sur des images originelles tournées en 2019.

Accès à des informations sensibles et confidentielles

Lors des entretiens d’embauche à distance, des escrocs se font passer pour d’autres personnes, transformant numériquement leur visage et leur voix. Leur objectif est de se faire engager pour ensuite avoir accès à des informations sensibles comme des données de clients ou des informations confidentielles.

Le FBI a ouvert une plateforme pour permettre aux entreprises et aux victimes de dénoncer ces faits de deepfakes.