Comment les crevettes pourraient devenir un allié précieux pour l’armée américaine

Les crevettes sont au cœur de «Persistant Aquatic Living Sensors», un étonnant projet mené par la Défense américaine.

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Ce n’est pas nouveau. Depuis longtemps, les animaux sont utilisés dans les guerres. Lors de la Première Guerre mondiale, les armées se servaient de chiens et des pigeons.

Des dauphins dans les armées

Durant la Guerre froide, aussi bien les Américains que les Russes entraînaient et utilisaient des dauphins pour détecter des mines sous-marines ou des objets suspects près de leurs navires respectifs ou dans les eaux côtières. En 2003, l’armée américaine utilisait des dauphins de combat en Irak tandis qu’en 2016, l’armée russe avait fait l’acquisition de cinq dauphins.

Plus récemment, en 2019, au nord de la Norvège, des chercheurs avaient rencontré un béluga équipé d’un harnais et soupçonné d’appartenir à l’armée russe.

Les animaux marins pour remplacer les sonars

Selon la BBC, l’agence américaine de recherche et de développement des nouvelles technologies destinées à un usage militaire (la Darpa) travaille actuellement sur un projet utilisant des animaux marins et plus particulièrement des crevettes. Dirigé par la chercheuse Lori Adornato, le projet PALS («Persistant Aquatic Living Sensors») peut être traduit en français par «capteurs aquatiques vivants permanents». Son but? Écouter à faune marine afin de détecter les menaces.

Cela fonctionne de la même façon qu’un sonar. Mais cette technique présente plusieurs avantages: elle ne nécessite pas de batterie et elle ne brouille pas les sonars d’animaux marins comme les sonars (ce qui peut entraîner leur échouage sur les côtes).

La puissance des crevettes-pistolet

Plusieurs animaux sont actuellement étudiés comme le mérou géant mais aussi les crevettes-pistolet. Ces crustacés ont la particularité de faire extrêmement de bruit. Lorsqu’elles se sentent en danger et qu’elles veulent éloigner un ennemi, elles émettent un violent claquement. Le son émis peut attendre jusqu’à 220 décibels. À titre de comparaison, une fusée qui décolle représente 180 décibels.

En analysant l’écho de ce claquement, les scientifiques pourraient être en mesure de détecter la présence de dangers comme des mines et des sous-marins. «Aujourd’hui, on traite ces sons comme du bruit de fond, des interférences qu’on essaie d’éliminer. Pourquoi ne pas en tirer un avantage et voir si on peut y trouver un signal?», avance la directrice de ce projet.

Les crevettes rejoindront-elles bientôt l’armée américaine? Affaire à suivre!