Un champignon tueur pourrait-il vraiment infecter des humains comme dans «The Last of Us»?

Depuis une semaine, la série «The Last of Us» est diffusée sur BeTV en Belgique, et Amazon Prime chez nos voisins français. Basée sur un jeu vidéo, cette adaptation raconte l’histoire de survivants à une épidémie liée à un champignon, le cordyceps. Mais une telle crise pourrait-elle avoir lieu dans la vraie vie? On vous explique tout.

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 3 min.

C’est LA série de ce début 2023! «The Last of Us», adaptation du célèbre jeu vidéo de Neil Druckmann, met en scène Joel et Ellie, deux survivants à une pandémie qui traversent une Amériquepost-apocalyptique, infestée de zombies et touchée par un virus venant d’un champignon qui a infecté les humains. Et si la trame scénaristique de la série diffusée sur BeTv passionne les fans, ceux-ci s’interrogent sur le réalisme de cette fiction. Au fond, après la crise du coronavirus, plus rien ne nous étonnerait…

Cette infection pourrait-elle avoir lieu en vrai?

Dans le jeu vidéo, c’est un champignon, le Cordyceps, qui est à l’origine de la pandémie qui transforme tous les humains en zombies. Ce champignon se développe dans l’encéphale et agit sur le système limbique de la même façon qu’un cancer. Par ailleurs, il transforme les humains en fleurissant dans leur tête.

Mais dans la série, la narration a quelque peu évolué, et l’infection par le Cordyceps n’est pas exactement la même. Celle-ci se propage par des vrilles fongiques qui deviennent un réseau «interconnecté. «Nous voulions fonder cette série sur une base scientifique plausible. Le cordyceps est un concept fascinant et il est absolument réel. Nous voulions tirer le plus possible vers la réalité, car plus c’est réel, plus nous nous identifions aux personnages en jeu», explique le réalisateur Craig Mazin à Collider.

Pour donner plus de crédibilité à la série, le premier épisode nous plonge donc dans un débat concernant les pandémies virales qui a lieu en 1968 dans un talk show. Le Dr Neuman nous y explique que de nombreuses espèces de champignons sont dangereuses. Et ce professeur manifestement en avance sur son temps affirme que le réchauffement climatique pourrait bien les forcer à s’adapter à la hausse des températures en attaquant d’autres espèces vivantes que les insectes, à savoir les humains.

Selon le docteur Ilan Schwartz, qui appartient bel et bien au monde réel puisqu’il est spécialiste des maladies infectieuses à la Duke University School of Medicine, ce contexte est plutôt réaliste, comme il l’explique à Vulture: «L’argument selon lequel le réchauffement climatique a augmenté la tolérance thermique d’un champignon est loin d’être bizarre. Cela n’a pas été prouvé. C’est une hypothèse, et cela se produit à une échelle assez lente. Mais c’est possible.»

Une possibilité à relativiser

Toutefois, les experts relativisent en expliquant que le cordycepts a peu de chances d’un jour s’attaquer à l’être humain. Ceux-ci précisent tout de même que chaque année, environ 1,3 million de personnes meurent à cause de maladies fongiques et que le danger que représentent les champignons est bel et bien réel.

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