La pénurie de carburant peut-elle arriver en Belgique?

Les images des longues files d’attente en France pour faire le plein dans les stations-service sont impressionnantes. Faut-il craindre une situation semblable en Belgique? On fait le point!

par
Thomas Wallemacq
Temps de lecture 2 min.

Depuis quelques jours, la France est frappée par une pénurie de carburant d’une ampleur sans précédent. Cela donne lieu à des images hallucinantes le long des routes, mais aussi à des situations très tendues et violentes. Le week-end dernier, un homme de 20 ans a ainsi été poignardé, devant ses enfants, par un automobiliste qu’il venait de dépasser dans la file.

Pourquoi la France connaît une pénurie?

Pour bien comprendre le phénomène qui touche actuellement nos voisins français et pour savoir si une telle situation pourrait se produire chez nous, il faut d’abord revenir aux origines de cette crise. Si plus de 30% des stations-service sont actuellement à sec en France, c’est à cause d’une grève. Outre des dépôts de carburant, six des sept raffineries françaises sont toujours en grève ce mercredi: les quatre de TotalEnergies et les deux d’Esso-ExxonMobil.

La raison de cette grève et des blocages? Les grévistes répondent à l’appel d’organisations syndicales demandant des hausses salariales.

Un contexte différent en Belgique

Faut-il craindre de telles pénuries d’essence et de diesel en Belgique? «Non. Le mouvement de grève ne risque pas de toucher notre pays. Il n’y a ni de mouvement social ni de crainte d’un mouvement social dans notre pays», affirme dans les colonnes de L’Avenir Olivier Neirynck, directeur technique de la Brafco, la Fédération belge des négociants en combustibles et carburants.

Et si tous les Français venaient faire le plein en Belgique?

En effet, le contexte n’est pas le même en Belgique et en France. Chez nous, il y a l’indexation automatique des salaires et pas de mouvement social du secteur pétrolier en vue. Mais imaginons maintenant que tous les automobilistes du nord de la France viennent faire le plein chez nous. Pourrait-on alors craindre des pénuries? «Ce qu’il pourrait éventuellement se passer, c’est qu’il n’y ait plus soit du diesel soit de l’essence 95 pendant une heure ou une heure et demie. Mais la logistique est suffisamment opérationnelle chez nous que pour pouvoir répondre en temps et en heure à la demande du consommateur», rassure Olivier Neirynck.

Les prix baissent en Belgique

Les automobilistes belges peuvent donc dormir sur leurs deux oreilles, il n’y a pas de pénurie de carburant en vue en Belgique. Il y a même une bonne nouvelle à venir puisqu’à partir de demain, le prix du diesel va baisser de 5 centimes à la pompe.