Comment les bookmakers calculent-ils les cotes des équipes pour la Coupe du monde?

Ce dimanche, la Coupe du monde fera à nouveau vibrer des millions de fans de football à travers le monde. Certains s’adonneront aux paris sportifs, avec les risques que cela comporte. L’occasion pour nous de comprendre comment les bookmakers définissent les cotes des différentes nations participantes.

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 3 min.

Depuis quelques semaines déjà, il est possible de miser sur le futur vainqueur de la Coupe du monde qui se tiendra à partir de dimanche au Qatar. Selon les bookmakers, c’est le Brésil qui fait office de favori, lui qui avait été sorti en quarts de finale par nos valeureux Diables rouges en 2018. La Belgique n’est d’ailleurs même pas dans les huit favoris de ce Mondial et pointe à la 9e place. Le premier a une côte de 5,5 pour remporter la compétition, alors que le second est à 15 (ces côtes sont à peu près les mêmes sur tous les sites de paris sportifs).

Comment calcule-t-on ces côtes?

Plusieurs paramètres sont à prendre en compte pour comprendre ces côtes. Le race room manager de Ladbrokes, José Tomillo, explique à nos confrères de Moustique: « Il y a une fluctuation des cotes en fonction du ranking des équipes. Par exemple, la France, tenante du titre, sera d’office dans le top 3-top 5. Le Brésil, c’est surtout par rapport à ses derniers matchs de qualifications qu’il est favori. Cela nous permet de calculer des coefficients. On regarde également les marges par rapport à nos concurrents. Par exemple, ailleurs le Brésil est à 5.30. Donc on ne le mettra pas à 10 contre 1.» Derrière, des traders effectuent des ajustements en fonction des concurrents, des enjeux, des blessures et des investissements sur le match, ce qui justifie une certaine marge d’erreur.

En 2018, le Mondial avait généré 333 millions d’euros en Belgique, mais les sites de paris vont sans doute engranger moins d’argent cette année, la faute à un tournoi au Qatar décrié et à un engouement moindre autour de nos Diables rouges, qui sont la principale source de revenus des bookmakers.

L’impact du patriotisme

Ceux-ci pourront compter sur le patriotisme des fans pour dégager des bénéfices, comme l’explique Jérémy Farinaux, collègue de José Tomillo: « Les matchs nuls sont effectivement bénéfiques pour nous, explique Jérémy Farinaux. Très peu de gens vont miser sur un match nul. S’il y a un France-Belgique par exemple, beaucoup de Belges vont tabler sur une victoire de la Belgique, certains sur la France, mais peu sur un match nul. Ceux qui ont un peu plus de connaissance, ceux qui sont un peu plus précis, qui ont un peu mieux analysé, vont le faire. Mais globalement, moins il y a de buts et d’actions importantes dans un match, plus les marges sont élevées chez nous.»

Quoique vous misiez, n’oubliez pas de connaître vos limites et de ne pas dépenser de l’argent que vous n’avez pas. Une fois que vous avez bien cela en tête, bon amusement!