Comment faire pour réaliser de bonnes affaires pendant les soldes tout en respectant la planète?

Trois, deux, un, partez! Les soldes d’hiver 2023 ont débuté le 11 janvier dans un contexte inflationniste qui pourrait inciter les consommateurs à se ruer sur les bonnes affaires. Voici quelques conseils pour rendre cette chasse aux bonnes affaires plus responsable.

par
ETX Daily Up Studio
Temps de lecture 4 min.

Avez-vous réellement besoin de renouveler votre garde-robe? Est-ce que ce jean à bas prix résistera vraiment au temps? Est-il préférable d’acheter trois T-shirts de qualité moindre ou un seul que vous conserverez longtemps? Ces chaussures ne peuvent-elles pas être réparées plutôt que remplacées? Face à l’urgence climatique, nombreux sont les individus qui ont déjà considérablement modifié leur comportement pour se tourner vers une consommation plus responsable. Mais dans un contexte inflationniste, certaines résolutions paraissent difficilement tenables… D’autant plus en période de soldes.

Alors que certaines marques et enseignes affichent d’importants rabais dès les premiers jours, pour tenter notamment de faire face à l’émergence de nouveaux usages comme la seconde main ou les ventes privées, il est parfois difficile de résister à l’appel des très bas prix. Et, il faut l’avouer, ces derniers ne sont pas (toujours) synonymes d’éthique et d’éco-responsabilité. Des gestes simples peuvent permettre de faire le tri dans cette jungle d’offres alléchantes, pour y voir plus clair et faire des choix raisonnés.

Trier pour identifier ses besoins

Les soldes d’hiver se tenant très tôt dans l’année, ils correspondent souvent avec la volonté – pour certains en tout cas – de faire un grand tri dans ses armoires. Une étape primordiale pour déterminer avec le plus grand soin si les vêtements qui s’y sont installés au fil des années sont utiles, portables, abîmés, voire totalement hors d’usage. Une fois le rangement effectué, et les pièces non nécessaires affectées au recyclage, au don, à la vente, ou à la réparation, il est plus facile d’identifier ses besoins. L’objectif principal étant de limiter le risque d’achat impulsif, et davantage encore celui des achats inutiles.

Pour rendre cette tâche la moins pénible possible, mieux vaut s’organiser et y consacrer (au moins) une demi-journée. Et surtout trier en faisant des piles: je garde, je donne, je vends, je réutilise autrement, et je répare, par exemple. Cela permet d’y voir parfaitement clair. Une fois cette lourde besogne effectuée, il convient de faire une liste avec tous les indispensables à acheter, comme pour les courses du quotidien, pour s’y tenir et ne pas être (trop) tenté par des achats superflus.

Faire du neuf avec du vieux

Il y a quelques années, allez disons décennies, le recyclage et la réparation étaient monnaie courante. Deux habitudes perdues au profit du renouvellement, mais qui se révèlent finalement être incontournables pour lutter contre la surconsommation. Il est nécessaire de se demander si les vêtements usés par le temps peuvent faire l’objet d’une réparation en bonne et due forme. Un accroc, un bouton manquant, ou un ourlet, peuvent être réparés facilement grâce aux innombrables tutoriels que l’on trouve aujourd’hui sur internet. Le cas échéant, les vêtements peuvent être envoyés – ou amenés – chez des professionnels avisés. Un service qui coûtera (forcément) moins cher qu’un nouvel achat.

En revanche, si les vêtements en question sont vraiment irrécupérables, il est aujourd’hui indispensable de se tourner vers le recyclage – et surtout de ne pas les jeter à la poubelle. Que ce soit via des bornes de collecte, ou les marques elles-mêmes – qui sont de plus en plus nombreuses à proposer de récupérer les vêtements contre des bons d’achat – cette pratique est désormais nécessaire pour réduire les montagnes de déchets textiles qui pullulent aux quatre coins du globe.

L’occasion plutôt que le neuf

Reste que les soldes durent plusieurs semaines, et qu’il n’est pas forcément facile de ne pas succomber à la tentation. Au lieu de se rendre dans une boutique classique, pourquoi ne pas se tourner vers les nombreuses plateformes de seconde main et friperies qui poussent, elles aussi, comme des champignons? Non seulement cette nouvelle pratique permet de faire des économies, mais elle minimisera en prime l’impact de votre garde-robe sur la planète.

Et vice-versa, puisque les particuliers peuvent également se tourner vers le marché de l’occasion pour vendre les pièces inutiles (et en bon état). Cela permet de faire de la place dans ses placards, tout en se constituant une cagnotte qui pourra être utilisée pour acheter ces indispensables qui manquent tant à votre garde-robe. L’économie circulaire dans toute sa splendeur.

Un coup d’œil aux étiquettes

Quitte à renouveler son dressing, autant se tourner vers des labels qui garantissent des vêtements respectueux de la santé et de l’environnement. Il convient donc de prêter une grande attention aux étiquettes de tous les vêtements que vous êtes susceptibles d’acheter. Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2023, les grandes marques de mode sont dans l’obligation d’afficher l’origine géographique des différentes étapes de fabrication des vêtements vendus. Une aubaine pour déterminer la traçabilité de chaque produit. Seules les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 50 millions d’euros sont concernées par cette mesure, qui devrait être étendue à l’ensemble de l’industrie de la mode au fil du temps.

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