Télétravail: au-delà de deux jours par semaine, ses effets bénéfiques s’amenuisent

Trop de télétravail diminue ses effets bénéfiques, ressort-il d’une étude publiée dans la revue de l’UCLouvain «Regards économiques». Une psychologue de l’ULiège, un économiste et un professeur de management de l’UCLouvain ont croisé leurs regards pour analyser les aspects positifs et négatifs de la pratique afin de proposer des pistes pour l’avenir.

par
Rédaction en ligne
Temps de lecture 2 min.

La crise du coronavirus a amené 40 à 60% des Belges à télétravailler, accélérant brutalement sa diffusion. Plébiscitée par une part des travailleurs et implantée durablement dans les nouvelles habitudes professionnelles, la pratique en développement peut avoir une incidence sur nos manières de travailler, de consommer et de vivre.

Selon les scientifiques, au-delà de deux jours de télétravail par semaine, ou de 50% du temps de travail, l’impact positif sur la productivité s’atténue.

Préserver les liens sociaux

Si le télétravail est source de satisfactions importantes, travailler depuis la maison peut également provoquer de l’inconfort (ergonomie, conflit privé-professionnel ou ambiguïté des attentes notamment). Les experts encouragent dès lors les employeurs à formaliser la possibilité de télétravail et à permettre à leurs salariés d’être dans de bonnes conditions de travail à domicile.

La pratique intensive du télétravail menace, selon les trois experts, l’existence de communautés de travail au sein des organisations au profit de liens plus formels. «Afin de préserver les liens sociaux, garants d’une performance de long terme, le management doit réguler la présence des équipes de travail en tenant compte de leurs réalités propres», ajoute l’équipe à l’origine de l’étude.

Pour finir, les travailleurs sont invités à organiser leurs temps et espaces professionnels/privés afin de permettre une «conciliation harmonieuse».